Première nation mondiale, rouleau compresseur, favoris… LLes superlatifs ne manquent pas quand il s’agit de de classer les Anglais, prochains rivaux des Français dans le groupe C de ce Mondial 2022. Face à une nation invaincue ces trois dernières années, la tâche s’annonce ardue pour le XV de France, samedi 15 octobre à Whangarei (Nouvelle-Zélande).
car même si Emily Scarratt, la star des roses rouges, a assuré à l’AFP que “ce sera très difficile” face à l’équipe de Thomas Darracq, L’Angleterre est tellement impressionnante qu’on voit mal comment les Bleues pourraient créer l’exploit. Mais comment expliquer une telle domination ?
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— Coupe du monde de rugby (@RugbyWorldCupFR) 13 octobre 2022
Parce qu’ils étaient des professionnels avant tout le monde.
Cette suprématie sur la discipline est tout sauf le fruit du hasard, l’Angleterre étant la première nation à entreprendre le développement du rugby féminin. Depuis 2017, lea Fédération anglaise est en avance sur la concurrence investir plus de trois millions d’euros pour démarrer le professionnalisation de son championnat national, le portant à 10 équipes avec des franchises issues des sections féminines des grands clubs masculins.
“C’est l’équipe la mieux préparée avec la plus grande profondeur que nous ayons jamais eue”
Simon Middleton, manager de l’équipe nationale anglaiselors d’une conférence de presse avant le début de la Coupe du monde
“L’Angleterre a compris les enjeux du rugby féminin avant tout le monde en promouvant le Premier 15 comme championnat masculin.”juge Laura Di Muzio, ancienne internationale française se convertir en consultant.
Dans la continuité de cette première pose, tout est mis en œuvre pour promouvoir le bon travail des Roses Rouges. Depuis 2019, les internationaux ont des contrats fédéraux qui leur permettent de se consacrer uniquement à la pratique de leur sport, tandis que les autres joueurs travaillent en parallèle.
Parce qu’ils sont sur une superbe série de victoires
La différence de méthode se fait d’ailleurs sentir à la foisDepuis, les Anglaises courent à toute allure leur dernière défaite en juillet 2019. En route vers 25 victoires d’affilée, dont deux face aux champions du monde néo-zélandais fin 2021, les joueurs de Simon Middleton ont fait exploser les Fidjiens inexpérimentés (84-19) samedi dernier pour leur entrée dans cette Coupe du monde. Cup, grâce à une série impressionnante de 14 essais inscrits.
.@cf_macdonald était en feu
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— Angleterre Rugby (@EnglandRugby) 9 octobre 2022
Avant d’affronter les Bleus, les Red Roses avancent donc avec confiance. D’autant plus qu’il a remporté les dix derniers duels face à son adversaire favori. En avril encore, la France s’est logiquement inclinée 24 à 12 en “finale” du Tournoi des Six Nations. Mais rien de quoi “A réparer”ne pense même pas à un “vengeanceselon Gaëlle Mignot, l’adjointe de Thomas Darracq en charge de la mêlée.
Du côté du Tricolore, un succès est estimé à “possible”. “Certes, nous n’avons pas gagné les derniers matchs contre eux, mais nous ne sommes jamais loin.jugé lel’ailier Émilie Boulard après la victoire contre l’Afrique du Sud la semaine dernière. Forcément, il y a un peu d’agacement car on veut y arriver, mais notre motivation à les battre est décuplée.. Encore faut-il que la motivation soit suffisante.
Parce qu’ils font preuve d’efficacité grâce à un groupe qui se connaît bien
Alors que les Bleues avancent dans cette Coupe du monde sans beaucoup de certitudes après une tournée automnale peu rassurante, Simon Middleton a l’occasion d’avoir un “mélange de cadres et de petits jeunes injectés à la volée” que l’on connaît par cœur selon Laura Di Muzio. Il faut dire que comme six des joueurs actuels -dont le capitaine Sarah Hunter, qui devrait égaler samedi le record anglais de 137 sélections. l’entraîneur était déjà avec les Red Roses, en tant qu’adjoint, lorsqu’ils ont remporté leur deuxième titre mondial en 2014.
Depuis qu’il a pris ses fonctions d’entraîneur-chef il y a sept ans, il a eu le temps d’établir un style de jeu dépouillé mais diablement efficace. “Nous avons construit notre jeu autour de notre demi de mêlée et demi d’ouverture, résumé en conférence de presse. Lmoi Le rôle du premier est très simple : aller vite aux rucks, remettre vite le ballon dans les mains de l’ouvreur, passer au joueur suivant et répéter l’opération.”. Résultat, l’Anglais excellent dans les balles portées. Thomas Darracq a également estimé que «Entre 70 et 80% des essais anglais sont marqués aux tirs au but.”. Enfin, l’arrière Helena Rowland marque souvent avec un jeu de jambes long et puissant.
« Les Anglais sont physiquement et techniquement un cran au-dessus. Comme ils ont des profils très athlétiques, ils gagnent tous les duels. Quand tu ajoutes à ça une fluidité inégalée au monde entre leurs attaquants et leurs trois-quarts, ça fait mal ».
Laura Di Muzio, ancienne internationale française et consultantesur franceinfo : sport
Bref, l’Angleterre est une machine infernale qui exploite la moindre faiblesse de son adversaire. Cela n’augure rien de bon pour la France, qui a de nouveau connu un trou d’air de 50 minutes face à une Afrique du Sud beaucoup plus faible sur le papier. Reste maintenant à savoir si les Bleues pourront combler ce genre d’écart pendant la durée d’une réunion.
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