Pourquoi le groupe Constellium met-il en vente sa fonderie d’Ussel (Corrèze) ?

« Nous avons tous été surpris. Nous ne nous attendions pas à cela. C’est ainsi que Christophe Coudert, délégué syndical de la CGT à Constellium, résume l’état d’esprit des salariés qui ont appris, jeudi matin, lors d’un comité socio-économique (CSE), la volonté du groupe de mettre en vente l’ussello site qui emploie 270 personnes et produit des pièces pour l’aéronautique.
« C’était un CSE mensuel et le directeur nous expliquait que le groupe Constellium allait mettre en vente la fonderie d’Ussel, résume le syndicaliste. Il nous a également dit qu’il n’y avait pas d’acheteurs potentiels pour le moment mais qu’il y aurait des visites la semaine prochaine. Le processus commence ! Nous étions un peu effrayés par la crise énergétique qui touche toutes les fonderies, mais nous ne pensions pas du tout à une vente du site…”

“Pas de synergies avec le reste des activités du groupe”

Dans un communiqué, le groupe Constellium se montre plus évasif, tout en confirmant l’information. « Constellium a informé les représentants du personnel du site d’Ussel de son intention d’étudier la cession éventuelle de cette usine spécialisée dans la fonderie de précision. « Pourquoi une telle décision ? Elle s’inscrit, précise Constellium, « dans la stratégie du groupe de se recentrer plus particulièrement sur ses activités de laminage et de filature. Or, le site d’Ussel est une fonderie et « cette dernière ne fait pas partie des plans ». du groupe », analyse Christophe Coudert. Le communiqué du groupe va dans le même sens : « Le site d’Ussel dispose de compétences de classe mondiale en fonderie de précision pour les marchés aéronautique et spatial, défense et industriel. Ussel ne bénéficie pas de synergies significatives avec le autres activités du groupe”, avant d’ajouter : “Ainsi, Constellium mène actuellement une réflexion approfondie sur la faisabilité d’une éventuelle vente à un repreneur dont la solidité financière et le sérieux du plan industriel assureraient le développement futur de cette activité. »

“On a si peu gagné qu’on n’a rien à perdre”, explique un attaquant du Constellium, à Ussel (Corrèze)

Pourtant, le carnet de commandes est plein, selon la CGT

Du côté des salariés, cette annonce fait l’effet d’une douche froide. “Le carnet de commandes est plein, on ne le comprend pas, mais un changement de propriétaire a forcément des conséquences pour les salariés”, estime la CGT.
De son côté, la direction du groupe indique qu’« elle informera et consultera immédiatement les représentants du personnel et informera toutes les parties intéressées si les discussions se concrétisent. Pendant cette période, l’usine continuera à servir ses clients avec le même niveau de qualité et d’engagement. »

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L’inquiétude des salariés et de la Mairie

Cette vente du site d’Ussel préoccupe également la Mairie d’Ussel. « La ville d’Ussel vit au rythme des oscillations de la vie dans cette fonderie que les Ussellois appellent encore Montupet. Il y a quelques années, elle employait 800 personnes, rappelle le maire Christophe Arfeuillère, vice-président chargé du développement économique de la Communauté de Haute Corrèze (HCC). Aujourd’hui, ce sont moins de 300 salariés au savoir-faire reconnu et à la qualité de travail remarquable. Quand on parle de vendre un site, on est forcément concerné. « Pour le maire, le site, qui vieillit, a besoin d’un investissement fort.
« En 2020, Joël Giraud, alors secrétaire d’État à la Ruralité, avait annoncé, lors d’une visite de l’usine, une aide de l’État pour investir dans le site.. Au final, ils n’ont pas atteint Ussel mais ont été payés à des sites qui font des productions plus rentables. A Ussel, les fours à gaz fonctionnent 24h/24 sauf deux semaines par an… Constellium est confronté à un problème de rentabilité et d’attractivité pour les salariés… », précise l’élu qui indique suivre de près cette vente. .

Estela Bardelot

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