Quelques semaines après sa commercialisation, nous avons pu découvrir et embarquer à bord d’un des véhicules les plus attendus de 2023. La Ioniq 6, rivale annoncée de la Tesla Model 3, fait enfin son entrée !
C’est sans aucun doute le rival le plus sérieux des modèle 3la hyundai ioniq 6 Il s’agit de la nouvelle berline du constructeur coréen. Un acteur qui s’est fait remarquer avec deux des véhicules électriques les plus performants de ces dernières années. En fait, le Kona et l’Ioniq 5 sont deux SUV qui dépassent souvent les recommandations en matière de passage à l’électrique. La nouvelle venue, la Ioniq 6, a au moins la même ambition, mais pointe vers un autre segment, celui des berlines, sur lequel Tesla domine presque totalement avec sa Model 3.
L’arrivée de Hyundai dans ce domaine pourrait bien changer la donne, car l’Ioniq 6 a de solides arguments pour défier la domination de Tesla. A quelques semaines de son lancement officiel, la Ioniq 6 a fait un détour par Paris. Il n’en fallait pas plus pour aller le voir de plus près et, surtout, vous le faire découvrir.
Design : style, look et Cx
Le design de l’Ioniq 6 est fortement inspiré du concept-car Prophecy que Hyundai a présenté en 2020. Il s’agit d’une grande berline de près de 5 m avec d’excellentes caractéristiques qui s’appuie fortement sur son aérodynamisme. En effet, les ingénieurs de Hyundai ont réussi à réduire considérablement son coefficient de traînée. Son Cx n’est que de 0,21, ce qui en fait l’un des meilleurs véhicules de série à ce stade. Ce que cette valeur implique est évidemment une plus grande efficacité. Cette obsession de réduire la consommation d’énergie est également présente dans d’autres aspects de l’Ioniq 6, comme ses miroirs de caméra. Ces derniers sont plus imposants que ceux de l’Audi e-tron, mais leur intégration est plus réussie, nous y reviendrons.
De cette première vraie rencontre avec la Ioniq 6, on retiendra une impression certes moins sportive que les photos officielles laissaient entendre, mais loin d’être désagréable. En revanche, avec son profil couleur aubergine à la Mercedes CLS, la berline de Hyundai nous a surpris par sa classe. Enfin, comment ne pas citer notre coup de cœur pour l’arrière de la Ioniq 6. Avec ses doubles spoilers en queue de canard et ses optiques pleine largeur style pixel, cette Ioniq 6 est presque plus belle de dos que de face. .
Intérieur : Tesla dans le rétroviseur ?
Alors que de nombreuses images de la Ioniq 6 circulent depuis cet été, relativement peu se concentrent sur l’intérieur de la voiture. Nous étions donc pressés de monter à bord. La première impression une fois à bord est celle d’une voiture très spacieuse, tant à l’avant qu’à l’arrière.
Plusieurs éléments frappent, à commencer par un double écran composé de deux dalles de 12 pouces. Si l’ensemble est sobre et agréable, on notera qu’il n’y a pas de nouveau logiciel. l’os du ionique 6 est le même que celui de ionique 5. En revanche, la console centrale flottante n’est plus amovible, mais regorge de rangements et semble très bien intégrée à l’ensemble.
Le troisième élément incontournable est les deux écrans supplémentaires de part et d’autre du tableau de bord. Ils reflètent ce que les miroirs de la caméra capturent. Celles-ci sont très lisibles et, surtout, bien mieux localisées que celles de l’Audi e-tron, obligeant le conducteur à changer ses habitudes de surveillance. Chez Hyundai, il faudra sans doute du temps pour s’adapter, nouvelle technologie oblige, mais le fait que les écrans soient dans la trajectoire des rétroviseurs classiques facilitera la période de transition.
Enfin, il vaut la peine de s’attarder quelques secondes sur les travaux d’éclairage intérieur réalisés par Hyundai. Les conditions d’éclairage dans le studio qui abritait notre Ioniq 6 ne nous permettaient pas de jouer suffisamment avec les options de personnalisation, mais celles-ci semblent être nombreuses et le cockpit est en quelque sorte rempli de LED ambiantes. Ambilight.
Performances : moins puissantes, mais plus polyvalentes ?
Il ne suffit pas de commercialiser une belle berline électrique pour faire trembler la Model 3. Pour être un digne adversaire, Hyundai doit aussi soigner les performances de sa Ioniq 6. Bien sûr, il est tôt pour vous parler de son parcours. comportement, mais heureusement, la fiche technique donne un aperçu de ses performances.
Hyundai proposera trois niveaux de puissance pour sa berline : 170 ch, 218 ch et même une version quatre roues motrices à 306 ch (605 Nm).
C’est sans doute sur ce point que la Ioniq semble plus en retrait par rapport à la Model 3. En effet, dans sa configuration la plus avantageuse, la berline coréenne réduit le 0 à 100 km/h en 5,1 secondes. Chez Tesla, selon le niveau de finition de la Model 3, cet exercice prend entre 3,1 et 6,1 secondes.
Mais bien sûr, seul un essai routier montrera où se situe la Ioniq face à la californienne en termes de sensations.
Autonomie : plus forte que la Model 3 !
La Ioniq 6 bénéficie de la même architecture E-GMP que le dernier SUV de la marque, la Ioniq 5. Il s’agit d’une plateforme 800V qui permet à la voiture d’accepter des puissances de recharge record. Hyundai annonce simplement 350 kW en charge rapide. Quant au SUV, deux niveaux de batterie seront disponibles, 53 kWh ou 77,4 kWh, mais l’autonomie est largement supérieure à celle de la Ioniq 5. En effet, dans sa version la mieux équipée, la berline revendique 614 km d’autonomie, soit disons 100 km. plus que la Ioniq 5 et une dizaine de plus que la Model 3. C’est considérable et d’autant plus surprenant dans la mesure où ce gain significatif est dû uniquement à l’aérodynamisme de la voiture, soit ses 0,21 Cd.
Vu l’architecture de la bête, les temps de rechargement sont très rapides. En combinaison DC, il ne faut que 18 minutes pour passer de 10% à 80% de batterie, ce qui signifie que l’Ioniq 6 a le profil idéal pour une voiture de route électrique. Avec sa recharge verrouillée à 150kW et 250kW selon les modèles, la Model 3 ne peut rivaliser sur ce point, même si elle peut compter sur un réseau dense et efficace de Superchargers.
Combien coûtera la Ioniq 6 ?
La dernière inconnue concerne le prix. Ce n’est pas encore officiel, mais il est estimé à environ 50 000 euros, peut-être moins cher que le Model 3 qui se vend actuellement 53 490 euros, au minimum. En effet, dans la mesure où la Ioniq 6 est plus ou moins une version berline de la Ioniq 5, les coûts de production ne diffèrent pas significativement. Du coup, le prix de commercialisation devrait suivre celui du SUV électrique.
Dès lors, ce statut de concurrent direct est confirmé pour Hyundai. Au vu de ce que nous avons pu découvrir à bord de cette Ioniq 6, le duel s’annonce rapide. Plus qu’une grande rivale, la Ioniq 6 devrait s’imposer comme la première berline électrique d’un constructeur généraliste capable de récupérer Tesla sur son terrain de prédilection. Quand on vous dit que le match s’annonce serré… Malheureusement, pour avoir un tableau plus complet des capacités de la berline électrique de Hyundai, il faudra attendre début 2023, date de sa commercialisation et donc de notre futur essai.
Leave a Reply