Nucléaire. EPR de Flamanville : pour EDF, le réacteur fonctionnera à “100% de sa puissance”

Dans le bâtiment du réacteur EPR de Flamanville.  Si EDF assure que les dangers constatés
Dans le bâtiment du réacteur EPR de Flamanville. Si EDF assure que les dangers constatés “n’ont pas d’impact sur la sûreté”, les associations s’interrogent sur le démarrage, sachant qu’il faudra l’arrêter ultérieurement pour apporter des modifications. (©Jean-Paul BARBIER/La Manche Presse)

” La France a besoin de ce réacteur, vous ne l’aurez pas raté… » Dans un contexte de crise de l’énergie et faible disponibilité parc nucléaire françaisAlain Morvan, le directeur du projet Flamanville 3 (Manche), est venu en personne ce jeudi 20 octobre 2022 devant les membres de la Commission Locale d’Information de Flamanville pour donner leur point de vue sur les dangers et les anomalies qui semblent submerger le site.

L’EPR ne sera certainement pas disponible Cet hiver. EDF ne prévoyait de charger le combustible que dans un délai d’un an. Et d’ici là, il reste encore beaucoup à faire. Mais pour le chef de projet, les choses sont en bonne voie.

essais concluants

Mentionnez d’abord le 122 soudures à mettre à jour dans le circuit secondaire principal. Tous les huit situés dans la jonction de l’enceinte du réacteur ont été réparés. Le traitement thermique de détensionnement a été réalisé, qui consiste à chauffer la soudure à 600°C pour obtenir les caractéristiques requises, et quatre soudures ont déjà été déclarées conformes.

Pour les autres où l’accès est plus facile, 83% des soudures sont réalisées et 57% conformes avant traitement thermique. De de nombreux essais ont également été réalisées pendentif l’été, notamment la chaîne de manutention du combustible. « Les résultats sont concluants », assure Alain Morvan.

Crilan est très seul

L’annonce par le Comité de réflexion, d’information et de lutte contre l’énergie nucléaire (Crilan) du dépôt, le 13 août, devant le tribunal administratif de Caen, d’un recours contre le conseil départemental de la Manche a du mal à prospérer auprès des députés de la Commission Locale d’Information. C’est le fonctionnement de celui-ci, après le refus de son cabinet d’examiner en assemblée générale la demande d’expertise indépendante sur l’EPR, que pointe Crilan. Il demande 100 000 euros pour obstruction.
Les syndicats ont été les premiers à se manifester. « Lors de la réunion du bureau du 6 janvier, nous en avons discuté pendant plus d’une heure. Il y avait une table ronde. L’ensemble du bureau, à l’exception de Crilan, n’a pas validé la demande d’expertise en raison du coût exorbitant que cela représente », explique Patrick Luce au nom du collège syndical. « En revanche, nos référents sont l’ASN et l’IRSN. Nous n’acceptons pas de contester ces organismes reconnus. »
Le syndicat n’entend pas non plus participer à “une refonte du règlement intérieur” de la CLI. « Conforme aux textes en vigueur. » Un avis partagé par Jacques Foos dans le collège des personnalités qualifiées. “Les missions du bureau CLI sont détaillées dans les statuts et les décisions y sont prises à la majorité qualifiée”, rappelle-t-il.
“La proposition de Crilan a été discutée”, confirme Yannick Rousselet de Greenpeace. « Nous avons cherché un compromis et la synthèse documentaire a été maintenue. Nous ne pouvons pas prétendre aller au-delà », a-t-il déclaré. Cette synthèse d’une dizaine de pages est en préparation pour une diffusion début 2023. “L’objectif est la transparence et l’information de la population”, précise le président de la CLI Benoît Fidelin.
Mais le Crilan, par la voix de son président André Jacques, ne bouge pas. « Il y a près d’un an, nous avons demandé cette expertise indépendante, telle qu’établie par le code de l’environnement. Mais le conseil départemental de la Manche n’en a pas voulu. Nous demandons toujours que l’assemblée générale de la CLI à Flamanville puisse se prononcer sur cette expertise », clame-t-il.

“Aucun impact sur la sécurité”

En ce qui concerne l’I&C, il y a des difficultés avec les systèmes de mesure du flux neutronique et de la température du cœur.

« Il reste des câbles à poser et des connecteurs à vérifier. Les épreuves auront lieu au premier semestre. »

Alain Moran

Les perturbations électromagnétiques, mises en évidence dans le réacteur de taishan, n’ont pas d’impact sur le contrôle commande à Flamanville. « Une étude a été présentée auAutorité de sûreté nucléaire. »

un autre est en cours framatome à cette occasion, sur le taux de défaillance, supérieur à 4%, des collectrons, permettant à ces capteurs de mesurer le flux de neutrons dans le noyau. “Ce n’est pas un problème de sécurité et nous avons augmenté le nombre de pièces détachées en attendant les résultats de l’étude”, indique Alain Morvan. Autrement dit, ce sont des consommables qui peuvent être changés à chaque recharge de carburant.

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“Vous avez toujours un problème”

« Vous avez toujours un vrai problème de distribution de flux dans le cœur. Il est établi que vous devrez modifier le fond du réservoir. Il faudra au moins trois ans de développement », intervient Yannick Rousselet pour Paix verte. « Vous voulez démarrer le réacteur alors qu’il faudra changer cette chicane, le couvercle de la cuve aussi… Tout cela est loin d’être optimal. et le rapport de laIRSN (NDLR. Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) n’a pas le même ton que vous. »

Concernant ce « plénum inférieur », Alain Morvan précise queNOURRIS lance un modèle pour valider votre modification. « Je n’ai pas de date à annoncer, mais le démarrage de l’EPR de Flamanville ne représente pas un problème de sécurité. Et cela fonctionnera bien à 100% de puissance », ajoute-t-il.

“Nécessité politique plutôt qu’industrielle”

Quant au changement de couverture, actuellement en production, il aura lieu lors d’une arrêt du réacteur fin 2024Oui devrait durer entre cinq et six mois.

“Cette start-up est plus une nécessité politique qu’industrielle”, estime Guy Vastel, représentant l’Association pour le contrôle de la radioactivité en Occident (ACRO). Ce dernier a également demandé à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de ne pas donner son feu vert à EDF.

« Nous avons reçu la demande d’autorisation de démarrage d’EDF. Nous examinons le dossier et voyons si tout est en ordre”, Gaëtan Lafforgue-Mermet, le nouveau patron de la division de Caen de l’ASN.

Les décret de 2007 autorisant la création de l’installation nucléaire de base dénommée Flamanville 3 a été prorogée à plusieurs reprises. EDF dispose désormais jusqu’au 10 avril 2024 pour atteindre le première charge de carburant.

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