l’explosion inédite du jeune Victor Wembanyama, ou comment la France plonge en pleine “Wembamania”

Le plus grand espoir de l’histoire de la NBAPour son acte de naissance aux Etats-Unis, Victor Wembanyama a transformé son séjour de quelques jours en un impressionnant plébiscite. Début octobre, le basketteur français a participé avec son équipe des Metropolitans 92 à deux matchs à Las Vegas contre la G-League Ignite, une équipe composée de joueurs qui comptent parmi les talents les plus prometteurs de leur génération. Deux rencontres qui se sont envolées (37 puis 36 points notamment) au point de devenir le principal sujet de conversation dans le microcosme basket du moment. de la reprise de la saison NBA.

La ligue nord-américaine se rapproche de lui dans quelques mois. Mais d’abord, Wembanyama a une dernière saison à jouer en France, à Levallois, et un match contre Blois le vendredi 21 octobre. Là attend un raz de marée unique de sollicitation et d’attention, qui porte déjà son nom : « Wembamania ». Avec une traduction très directe : “On a mis en vente des billets pour le match de Blois le jeudi 13 octobre, ils se sont vendus deux heures plus tardexplique Alain Weisz, président des opérations basket du club. Lorsque nous sommes “pleins”, nous le validons généralement l’après-midi du match, pas dix jours avant.

Basket : Victor Wembanyama, future star française de la NBA

Pour ceux qui suivent de près le ballon orange, le joueur de 18 ans est tout sauf une découverte, tant par l’alliance entre son profil physique (2,21 m, 2,43 m d’envergure) et ses qualités techniques – vivacité, agilité, dribble, extérieur. tir – explose. Mais la première détonation à l’échelle internationale a eu lieu à Las Vegas il y a deux semaines. L’onde de choc se répand désormais dans toute la France, au rythme des journées du Betclic Elite, le championnat national.

A peine rentrés du Nevada, les Metropolitans 92 ont fait leur première escale au Mans samedi 15 octobre. Pour assister à la nouvelle fête en salle (24 points, 9 rebonds et 2 contres avec victoire en prolongation), la salle Antares était comble, une première pour le MSB cette saison. Une destination habituellement réservée aux matchs contre les deux leaders du championnat, Monaco et l’ASVEL, aux derbies face à Cholet, ou éventuellement aux matchs de Noël avec leur public familial. Jamais pour les « Mets ». Vendredi matin, il n’y avait pas un seul des 6 000 billets à vendre. “En extrapolant, on peut imaginer qu’on aurait probablement pu remplir jusqu’à 8000 places“Le club sarthois nous glisse.

Levallois se frotte les mains. Le club des Hauts-de-Seine compte dans ses rangs des talents exceptionnels, de ceux qui soudain l’illuminent.

Le phénomène Victor Wembanyama, déjà décrit comme “au contrairen” de la superstar LeBron James, éblouit dans la périphérie de la capitale”.C’est du jamais vu ce que fait ce type, être présent et le voir faire ça à Las Vegas me rend très émunous assure Alain Weisz, qui en a pourtant vu d’autres, lui, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France qui avait notamment pitché un certain Tony Parker avec les Bleus.

Surtout, Wembanyama transcende bien au-delà du petit monde du basket français, qui peine parfois à voir le jour, notamment en région parisienne. “Il n’y a pas que les jeunes ici ou les rappeurs qui s’identifient à Victor. Lionel Jospin m’a appelé pour décrocher un poste, c’est encore un ancien premier ministrepar costume Weisz. On parle de tous les horizons. Ce qui s’est passé aux États-Unis a suscité un intérêt inimaginable il y a une semaine.

Une situation confirmée par le club : “On voit une ruée vers les prochains matchs, avec des fans paniqués qui ne peuvent pas acheter de billets car la billetterie n’est pas encore ouverte. Maintenant, nous sommes obligés de refuser aux journalistes de respecter les règles de sécurité.« Après un beau mois de compétition, les 92 Metropolitans ont déjà vendu presque deux fois plus de maillots par rapport à l’ensemble de la saison 2021-2022. 85% sont regroupés sous l’enseigne Wembanyama !

Les tribunes de la salle Marcel-Cerdan à Levallois, et toutes les salles du championnat de France, seront également remplies d’observateurs avertis. Victor Wembanyama est promis à la première place de la Draft 2023, la sélection NBA des meilleurs jeunes basketteurs du monde entier, ce qu’aucun Français n’a réalisé jusqu’à présent. Les franchises de la puissante ligue nord-américaine vont désormais envoyer leur staff pour venir analyser en personne le prodige tricolore. “Ce ne sont plus les scouts qui viendront à Cerdan, ce sont les dirigeants, parfois les présidents des franchisesAlain Weisz décrypte. Recruteurs, nous en avons généralement quatre par saison dans les tribunes. Là, ils sont six par match.

Avec tous les yeux rivés sur son bijou de 18 ans, tout le basket français est dans l’œil des meilleurs limiers de la planète. “Un représentant des Sacramento Kings est venu s’entraîner pendant deux jours pour surveiller Victor, et il nous rejoindra au Mans. Il permet aussi de suivre le match des équipes Espoirs et de tous les jeunes.”

Pour le néo-international tricolore, cette folie devrait se poursuivre jusqu’en juin, sauf gros rebondissement. À Las Vegas, Wembanyama a montré qu’elle n’avait pas peur d’être au centre de l’attention. Au contraire : “Tu es encore adolescent, et à 18 ans tu as aussi besoin du regard des autres pour te construire. il pas beaucoupcontinue de surprendre Alain Weisz. Il vit comme le reste des joueurs, peu importe tout ce qui se dit sur lui depuis plus d’une semaine. Il l’a déjà en lui, il donne l’impression de ne rien découvrir dans cette irrésistible ascension. Moi qui ai vu beaucoup de joueurs, Victor a vraiment une détermination extraordinaire. Il ressemble beaucoup à celui de Tony Parker.

“Je suppose que ce gamin a des défauts, nous en avons tous. Mais je n’en ai pas vu jusqu’à présent.”

Alain Weisz, président des opérations basket des Métropolitains 92 et ancien sélectionneur de l’équipe de France

sur franceinfo : sport

J’admire ses qualités de basketteur, mais ce n’est pas ce qui me fascine chez lui, c’est son tempérament et son intelligence.Weisz enchaîné. J’ai toujours été coach pédagogique, j’ai toujours été attentif au développement de mes joueurs. Je suis abasourdi par tant de qualités et de sang-froid réunis.« Si ses défauts apparaissent un jour, son potentiel illimité pourra s’exprimer encore quelques mois sur notre sol. La France n’a pas fini d’entendre parler de Wembamania.

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