
Le football français attend désespérément un Ballon d’Or depuis 1998, année du sacre de Zinedine Zidane. Ce lundi 17 octobre, il n’est pas allé jusqu’à en proposer deux pour le prix d’un. Avant l’élection de Karim Benzema, Wendie Renard, l’une des favorites, n’a pris que 8moi position dans le classement féminin. C’est l’Espagnole Alexia Putellas qui a remporté les suffrages des électeurs. Le 25 août, elle a également été choisie Joueur UEFA de l’année. En janvier, il a été nommé meilleur joueur de la FIFA.
La Catalane, joueuse vedette du Barça, conserve ainsi le trophée qu’elle avait déjà remporté en 2021. Elle devance l’Anglaise Beth Mead et l’Australienne Sam Kerr. Wendie Renard, emblématique défenseure centrale de l’Olympique Lyonnais et de l’équipe de France, échoue à nouveau. Il avait déjà été nommé lors des trois éditions précédentes : en 2018 (7moi), en 2019 (6moi) et en 2021 (20moi). Sa coéquipière en club, la Norvégienne Ada Hegerberg, est classée 7e.
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A 32 ans, Renard aurait pu bénéficier d’une élection très ouverte, sans grand favori, contrairement aux précédentes victoires d’Ada Hegerberg ou d’Alexia Putellas. Cette année, Putellas n’avait pas eu l’occasion de disputer le Championnat d’Europe, car il avait subi une grave blessure (déchirure du ligament croisé antérieur au genou gauche). Le milieu de terrain n’a remporté “que” le championnat et la Coupe d’Espagne. Elles ont même perdu 3-1 en finale de la Ligue des champions contre l’Olympique Lyonnais et leur capitaine… Wendie Renard. Récupérant d’une opération mi-juillet, Putellas ne reviendra pas sur les terrains avant plusieurs mois.
Vainqueur de la Ligue des champions -son 8e- et d’un nouveau titre de championne de France -son 15e-, la Française avait emmené son équipe en demi-finale du Championnat d’Europe, où les Bleues avaient perdu face à l’Allemagne. La dauphine de Putellas, l’Anglaise Beth Mead, pourrait être fière d’avoir brillé en équipe nationale, plus qu’en club. Le meilleur buteur de l’Euro a été champion d’Europe à domicile cet été avec l’Angleterre mais n’a remporté aucun trophée avec Arsenal.
Si le Ballon d’Or 2022 avait couronné Wendie Renard, il aurait récompensé une carrière exemplaire et une longévité remarquable. Malheureusement pour elle, l’abandon du critère « toute la carrière » n’a pas joué en sa faveur. La Martiniquaise joue son 17moi saison de haut niveau. La saison dernière, lors du match aller des demi-finales de la Ligue des champions contre le PSG, il avait atteint une autre barre symbolique, celle des 100 matches de Ligue des champions. Cette route était d’autant plus méritoire qu’elle est la seule joueuse à l’avoir franchie.
Fidèle compagne à l’OL et avec le maillot bleu, Griedge Mbock Bathy mentionné en septembre l’impressionnante carrière de son partenaire pivot central : “Je pense que Wendie le mérite [le Ballon d’or] en raison de sa longévité. Compte tenu de ce qu’elle a montré tout au long de sa carrière, ce serait une juste récompense pour elle. » Le jury en a décidé autrement.
A l’image du Ballon d’Or masculin, où les défenseurs élus ne sont que de trop rares exceptions (Fabio Cannavaro, en 2006, ou Matthias Sammer, en 1996), Wendie Renard ne deviendra pas la première défenseure titulaire. Mais comprendre le football, c’est aussi reconnaître l’importance de tous les postes. Même si la Lyonnaise a la particularité – de nombreuses fois grâce à sa taille, 1,87 mètre, et son sens du temps – d’être une défenseure qui marque beaucoup : 137 buts en 425 matchs avec l’OL et 33 buts en 138 matchs avec les Bleus. Un peu comme Laurent Blanc en son temps.
” O [une joueuse occupant] une position défensive pourrait s’appeler Ballon d’Or, ce serait bien. C’est vrai que souvent on regarde les joueurs offensifs, les joueurs qui marquent des buts, un peu moins ceux qui empêchent le ballon d’entrer ou ceux qui gardent les buts.Corinne Diacre, la coach des Bleus, a jugé avant le résultat. Compte tenu de la carrière de Wendie, ce serait très, très bien. »
Cette année, après plusieurs échecs consécutifs en quarts de finale du Championnat d’Europe ou de la Coupe du monde, Wendie Renard et les Bleues n’étaient pas parvenues à surmonter pleinement leur malédiction. C’est peut-être cet échec collectif qui a coûté au grand défenseur la récompense individuelle. « Si nous avions remporté le titre avec l’équipe de France, cela aurait été un grand avantage.prévu dans Ouest de la Francecette fin de semaine. Ce n’est pas à moi de dire si je le mérite. J’ai fait le travail sur le terrain, j’ai aidé mon équipe du mieux que j’ai pu. Ma saison est correcte. Elle aurait pu être meilleure. »
Ballon d’Or ou pas, l’an prochain Wendie Renard et Alexias Putellas auront un objectif encore plus important : mener leurs équipes respectives à leur première victoire en Coupe du monde (20 juillet-20 août 2023, en Australie et en Nouvelle-Zélande). Après tout, le football reste un sport collectif.
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