Sortir de la nouvelle défaite face au Maccabi Haïfa (2-0) en Ligue des champions mardi dernierAndrea Agnelli a eu des mots forts. “C’est l’un de nos moments les plus difficiles. Il est maintenant temps de prendre ses responsabilités. Je suis là pour ça, mais aussi parce que j’ai honte de ce qui se passe. Je suis énormément en colère, mais aussi conscient que le football est un sport d’équipe : on gagne et on perd à onze ans, et on veut partir de là. Le président de la Juventus s’est alors exprimé avec amertume. Pourtant, l’homme fort du club turinois a confirmé la position du club face à Massimiliano Allegri : “Absolument. Dans une situation comme celle-là, ce n’est pas qu’une personne, un homme, un joueur, un médecin, un kiné, un entraîneur : en ce moment il y a un groupe. Il faut essayer de repartir, on a neuf matches à jouer.” jouer dans 30 jours. Nous devons bien nous positionner et nous savons que nous devrons être protagonistes de la seconde partie de saison. »
Une saison 2022-2023 qui a mal commencé
Pourtant, l’entraîneur de la Vieille Dame semble être dans une position plus que délicate après la nouvelle contre-performance de son équipe en Ligue des Champions. Déjà l’an dernier, pour leur retour à Turin, la saison des Bianconeri avait été très décevante. Une élimination plus ou moins inattendue en huitièmes de finale de Ligue des champions contre Villarreal (1-1, 0-3) en fin d’hiver et une triste 4e place, loin des meilleures équipes, synonyme de qualification pour la plus prestigieuse des européennes compétitions malgré tout. Mais au vu du parcours européen cette saison, on se demande si une autre équipe italienne n’aurait pas mérité plus d’y accéder. Enfin, leurs résultats étaient presque les prémisses du calvaire que traverse actuellement le club turinois, que ce soit sur la scène nationale ou européenne. En effet, la Juventus s’enfonce un peu plus dans la crise et les chiffres sont là pour le prouver.
La Vieille Dame a battu le Maccabi Haïfa et les critiques du jeu offertes par les Turinois sont de plus en plus virulentes, C’est vrai. Léthargique, incapable de changer la dynamique de la rencontre, les raisons du fiasco sont multiples. La Juventus n’avait jamais perdu trois des quatre premiers matchs d’une phase de groupes de la Ligue des champions, c’est-à-dire. D’autant que même en Serie A, les Bianconeri occupent une bien triste 8e place, indigne de leurs ambitions, avant le début de la 10e journée du championnat italien. Le système de jeu mis en place par l’entraîneur de 55 ans est également remis en cause. Entre l’irrégularité des nouveaux arrivants qui peinent à performer, des cadres vieillissants qui ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes, des variations permanentes du système turinois créant une certaine instabilité et des blessures à répétition, la Juventus creuse sa propre tombe.
Une situation contractuelle délicate et un équilibre financier désastreux
Dans ces cas, le car est généralement le premier à en payer le prix, mais évidemment pas à Turin. « Nous sommes complètement déconnectés. Il n’y a pas de responsabilités individuelles, ça ne peut pas être la faute du coach si on ne peut pas tacler. La Juve a toujours fait le bilan en fin d’année. Si on veut mettre un horizon temporel, c’est ça, la fin de saison. Il m’est difficile d’envisager un changement d’entraîneur dans l’immédiat : l’entraîneur est Massimiliano Allegri et il le restera. Il y a 50 officiels, 25 joueurs, dirigeants, dans un groupe complet de 80-90 personnes qui doivent avoir la capacité de former un groupe, de retrouver leur identité et de remettre sur le terrain les qualités individuelles et collectives que possède cette équipe. “ confiant Andrea Agnelli après la dernière contre-performance. La confiance en Massimiliano Allegri demeure donc étrange, puisque l’institution bianconera vit l’une de ses pires saisons du XXIe siècle.
Mais les raisons ne seraient-elles pas finalement d’ordre comptable ? Les pertes de la Juventus Turin ont également encore augmenté la saison dernière pour atteindre plus de 250 millions d’euros, selon le bilan de l’exercice 2021-22 approuvé fin septembre par le conseil d’administration du club turinois. Et pour se débarrasser de leur entraîneur, les dirigeants bianconeri devront débourser une belle fortune. En effet, en mai 2021, à son retour à Turin, l’entraîneur italien avait signé un contrat qui durait jusqu’en juin 2025 pour une valeur de 7 millions d’euros nets (soit environ 12,95 millions d’euros bruts). Le Figaro. Si on fait le calcul, la Juventus devra débourser environ 19 millions d’euros nets (36 millions d’euros bruts) si elle veut se séparer de son entraîneur (5 pour le reste de l’année et 14 pour les deux prochaines saisons).
Une explication qui semble expliquer le maintien de Massimiliano Allegri dans le Piémont, surtout au vu du dernier rapport financier de la Vieille Dame. Les dirigeants turinois ont choisi de garder leur entraîneur pour ne pas alourdir un peu plus les finances du club. Pour autant, la Juventus ne touchera qu’une petite partie des primes distribuées en Ligue des champions lors de la phase de poules et peut-être aucune pour les huitièmes de finale si l’élimination en C1 se confirme. En plus de la prime de participation de 15,25 M€, on parle de 2,7 M€ pour une victoire et de 900 000 € pour un match nul lors de la phase de poules. Par la suite, les huitièmes de finale ont rapporté 9,5 millions d’euros, les quarts de finale 10,5 millions d’euros et les demi-finales 12 millions d’euros. Le finaliste remportera 15 millions d’euros supplémentaires et le vainqueur 19 millions. Un gros déficit donc. Mais alors, ce choix est-il judicieux pour les finances du club turinois ? Je ne suis pas sûr et il faudra attendre le prochain bailleur de fonds pour avoir une vraie réponse. Affaire à suivre ce week-end avec le Derby della Molle face au Torino durant lequel les Bianconeri auront fort à faire s’ils veulent avancer
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