Pénurie de gaz, d’électricité, de fioul… les tensions énergétiques en France continuent de monter et d’inquiéter les Français. Depuis plusieurs jours, ces derniers doivent s’armer de patience s’ils veulent attendre pour faire le plein car les pompes à essence se font rares. En question, des arrêts qui touchent six des sept raffineries du pays. Parallèlement, les ménages sont invités à multiplier le « éco-gestes » en prévision de l’hiver qui pourrait être marqué par des coupures d’électricité en cas de pics de consommation.
Du côté des entreprises, les perspectives sont d’autant plus préoccupantes que les prix du gaz et de l’électricité, qui restent sur les sommets, pèsent lourdement sur leur activité. Selon le ministre de l’Economie, qui s’est exprimé ce jeudi en conférence de presse en présence de Roland Lescure, ministre délégué à l’Industrie, et Olivia Grégoire, ministre déléguée aux PME après avoir rencontré des représentants des fédérations professionnelles, « Les prix de l’électricité et du gaz continuent de pénaliser une grande partie de l’économie française ». Son augmentation a été comme ça « entraîne pour le quatrième trimestre une baisse de 10% de la production industrielle en France », a-t-il déploré. C’est donc auprès des entreprises auprès desquelles il a voulu faire entendre sa voix, s’assurant qu’aucun de ceux qui n’ont pas pu payer la facture de gaz ou d’électricité ne sera laissé pour compte.
un dispositif « aussi simple, rapide et massif que possible »
Pour cela, le ministre a détaillé les contours du fonds de soutien qui est déployé pour soutenir les entreprises, notamment les PME. Cette dernière est déjà en vigueur, mais trop compliquée, elle a dû être simplifiée mi-septembre. En effet, à cette époque, seuls 50 millions d’euros sur les 3 milliards budgétés avaient été décaissés. “Si l’aide n’est pas versée, ce n’est pas la faute des hommes d’affaires, c’est qu’il faut quand même simplifier les choses”, avait alors reconnu Olivia Grégoire. Mercredi, Bercy a encore indiqué qu’il simplifierait cette aide d’urgence « gaz et électricité ». “Aujourd’hui, pour avoir droit à cette aide, votre facture d’énergie doit représenter 3% de votre facturation en 2021”Bruno Le Maire a souligné. “Pas de chance, cela pourrait représenter moins de 3% en 2021 et représenter 5%, 6% ou 7% en 2022, et c’est le cas de nombreux artisans boulangers et boulangers industriels”cité en exemple. “Nous allons déplacer ce curseur, les 3% ne seront plus en 2021, mais dans les derniers mois de 2022”assuré, expliquant que “Si votre facture d’énergie représente plus de 3% de votre facturation, non pas en 2021, mais fin 2022, lorsque le prix de l’énergie a explosé, vous aurez droit à cette aide”.
Ce jeudi, il a terminé son désir de lancer un système d’aide « aussi simple, rapide et massif que possible pour toutes les PME et industriels qui ne pourraient pas payer leurs factures de gaz et d’électricité ». « Des aides au cas par cas, dirigées, mais efficaces pour chacune des entreprises qui en ont besoin », il a insisté. Plus précisément, ils doivent « inscrivez-vous sur le site des finances publiques et fournissez une preuve de participation à l’énergie dans votre facturation ».
Par ailleurs, Bruno Le Maire a précisé qu’il y avait « Il a demandé à la Commission européenne d’accorder une aide pouvant aller jusqu’à 4 millions d’euros »contre 2 actuellement, en attente du nouvel appareil « être possible dans les premiers jours de novembre ».
Découplage des prix du gaz et de l’électricité
Le ministre de l’Economie a avancé une deuxième réponse, « de construction » le second, pour répondre à la crise énergétique qui touche la France, mais aussi toute l’Europe. Paris milite, en effet, « verser un découplage des prix du gaz et des prix de l’électricité pour que le mécanisme ibérique qui permet le prix le plus bas de l’électricité à la sortie soit étendu à tous les pays européens »dit-il, admettant que c’est un « difficulté de combat ».
Pour rappel, et comment expliquer Le Tribun début octobre, “le mécanisme ibérique” Il ne s’agit pas d’acheter du gaz moins cher à ceux qui le produisent, mais de compenser par conséquent les exploitants de centrales thermiques à « cycle combiné gaz » (CCG), autosuffisantes en gaz et produisant de l’électricité à partir de cet hydrocarbure.
En d’autres termes, l’État subventionne le gaz pour faire baisser le coût du combustible CCCG à 40 euros par mégawattheure (MWh). “Si le gaz importé en Espagne coûte 300 euros par MWh, l’État paie la différence entre 300 et 40”, explique Jacques Percebois, économiste et spécialiste de l’énergie. Cela permet aux opérateurs de revendre l’électricité obtenue à l’issue de cette opération à un prix inférieur. En échange de ce geste de l’État, les ménages espagnols et portugais, ainsi que les professionnels, doivent s’acquitter d’une taxe d’environ 15 centimes par kilowattheure (kWh), soit 150 euros par MWh, ce qui représente une augmentation du montant de votre factures d’énergie alors qu’elles étaient censées baisser.
Cependant, la France maintient sa volonté de voir l’application « le mécanisme ibérique » à travers l’Europe. « C’est aujourd’hui une condition pour soulager l’industrie européenne et française. », Bruno Le Maire a martelé.
Enfin, le ministre de l’Economie a confirmé, lors de son allocution, que la remise sur le carburant s’arrêtera fin décembre. “Si le prix du carburant continue d’augmenter, nous prévoyons un dispositif d’aide destiné à toutes ces personnes qui sont obligées d’utiliser leur voiture pour se rendre au travail”a cependant assuré Bruno Le Maire, précisant qu’il est “financé par une dotation de 1 700 millions au budget 2023”.
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