le nouveau meilleur ennemi du Peugeot 3008 !

Australe : redémarrage requis

On ne va pas tourner autour du pot, le Kadjar (2015) n’a pas eu le succès escompté par Renault. Mis à part le Peugeot 3008 de deuxième génération qui a occupé le devant de la scène en 2016, le SUV de la famille des diamants n’était pas sans défaut, notamment en termes de présentation à bord. Alors chez Renault, on a décidé de tirer un trait sur le passé et de se retrousser les manches en partant de zéro. Pour marquer cette rupture, quoi de mieux que de changer, en plus de la plateforme technique, le nom ? Si certains regretteront qu’elle ne se montre pas assez du côté de la carrosserie avec un design proche de la Renault actuelle, pour le reste, l’Austral tourne la page et elle ne manque pas de bons arguments pour séduire.

Un effet Peugeot 3008 à bord…

Intérieur de la nouvelle Renault Austral.
Intérieur de la nouvelle Renault Austral.©Renault

Coup de foudre à l’ouverture de la porte : c’est l’une des grandes forces qui a contribué au succès du Peugeot 3008. Si Renault n’est pas allé aussi loin que son rival tricolore dans l’aménagement du tableau de bord de son Austral avec un volant certes carré mais pas miniaturisé, votre SUV devrait toujours provoquer l’effet “wow” attendu. En effet, l’Austral adopte la planche de bord “Open-R” inaugurée par la récente Mégane électrique qui séduit tant par sa modernité que par sa simplicité d’utilisation avec une interface totalement Google.

Associant deux écrans digitaux “en L” aux dimensions généreuses (12,3 pouces pour le compteur et 9 ou 12″ selon la finition pour l’écran tactile central), l’ensemble est original sans négliger l’ergonomie avec le maintien de vrais boutons comme pour les commandes de climatisation. Autre bon point, on peut compter sur une commande vocale efficace pour ne pas quitter la route des yeux. Bref, dès son installation à bord, l’Austral se démarque de nombreux concurrents dont les postes de conduite semblent sortir du même moule tant ils sont proches. Autre motif de satisfaction, la présentation de l’ensemble est soignée tant dans les matériaux que dans les assemblages. (notamment avec notre testeur haut de gamme Iconic Esprit Alpine habillé d’Alcantara), confirmant que les leçons du flop Kadjar ont été retenues.

esprit pratique

Si les SUV ont décimé la catégorie des monospaces, ils ne sont pas si nombreux à lui avoir dépouillé son sens de la ruse. En effet, avec le Citroën C5 Aircross ou le Volkswagen Tiguan, l’Austral fait figure d’exception dans la catégorie avec sa banquette arrière coulissante. Si malheureusement il n’est pas fourni de série, ce dernier, divisible en deux parties (2/3-1/3), coulisse de 16 cm pour améliorer le confort des passagers arrière (assez confortables eux aussi) ou augmenter le volume de la botte. A noter que la taille de ce dernier (de 430 minimum à 575 dm3 avec le siège coulissant vers l’avant, selon Renault) n’est pas la même selon les motorisations.

Votre meilleur atout : être hybride !

La Renault Austral est ferme sur la route dans la finition Esprit Alpine.
La Renault Austral est ferme sur la route dans la finition Esprit Alpine.©Renault

Certes l’absence de diesel va agacer les gros rouleurs, mais l’Austral met le paquet sur l’hybride. No solo micro, tecnología al menos explotada por algunos para hacer “género” sino también full-hybrid que permite funcionar a menudo con electricidad y que ya lleva los buenos días de su hermano pequeño Arkana y sus rivales asiáticos Toyota Rav4 y Hyundai Tucson a la Tête. . Pour l’instant sans fil, la technologie E-Tech utilisée est inédite ici. En effet, en lieu et place du 1.6 atmosphérique de la Clio E-Tech, Renault inaugure un tout nouveau moteur essence trois cylindres 1.2 turbocompressé associé à deux moteurs électriques, l’un pour la traction et l’autre qui remplit notamment la fonction de génératrice. Résultat, deux versions de 160 ou 200 voies sont proposées comme ici dans le test. Tonique et sobre avec une consommation moyenne de 7,3 l/100 km lors de notre trajet (à vérifier avec nos mesures), l’Austral E-Tech 200 CV se positionne d’emblée comme l’un des SUV hybrides les plus recommandés.

Au volant on retrouve tout ce qui fait le charme de ce type de moteur avec un système qui fonctionne parfaitement et qui est silencieux en ville où la conduite électrique est très courante grâce à une batterie qui se recharge rapidement. De plus, on rentre vite dans le jeu du ravitaillement en électricité au plus vite tout en augmentant la sensation de freinage moteur en jouant sur le freinage régénératif via les palettes au volant. Seul bémol, si la boîte atypique utilisée est molle la plupart du temps, elle n’est pas parfaite dans deux cas. Le premier est de prendre quelques légères bosses qui trahissent des hésitations en conduite soutenue. La seconde est qu’il est lent à rétrograder et que cela peut gêner lors des dépassements, un défaut qui, selon Renault, doit être corrigé au moyen d’une mise à jour… que nous vérifierons sûrement.

Les roues de finition Esprit Alpine vont jusqu'à 20 pouces.
Les roues de finition Esprit Alpine vont jusqu’à 20 pouces.©Renault

Direction magique sur les roues arrière

Renault n’a pas inventé la technologie des roues arrière directrices, mais il n’a cessé de l’avoir sur ses modèles haut de gamme depuis la Laguna (2008). On retrouve ici cette technologie sous une forme avancée appelée 4Control Advanced. Désormais capables de braquer les roues avant en opposition jusqu’à 5° (3,5 vers l’avant), ils transforment l’Austral en une ballerine dotée d’une agilité incroyable sur les routes sinueuses tout en étant utile au quotidien. En effet, les roues arrière directrices permettent de réduire le rayon de braquage à 10,1 m, ce qui est suffisant pour faire des créneaux un bonheur. Ainsi équipé, l’Austral se place d’emblée parmi les SUV les plus excitants à conduire mais… impossible de dire que c’est une référence. En effet, en plus de cet équipement étant optionnel (1 800 €) et réservé aux finitions et motorisations hybrides haut de gamme, il est associé à un train arrière multibras spécifique. Il faudra vérifier si sans ces artifices, l’Austral est aussi agréable…

Enfin, côté confort, notez que notre testeur haut de gamme avec des roues de 20 pouces n’était pas mou mais “fermement supportable”. Cohérent pour une finition à connotation sportive mais pas forcément le meilleur choix pour les dos fragiles.

Si évidemment on ne va pas dire que l’Austral n’est pas chère, Renault a néanmoins décidé de décliner la gamme avec un rapport prix/équipement attractif et que vous pouvez retrouver en détail ici. Qu’est-ce qui permet d’oublier complètement l’échec de Kadjar et d’attirer les clients en masse ? L’avenir nous le dira…

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