Au centre de formation de l’OL,
Paradoxalement, dans son pire moment depuis vingt ans, l’Olympique Lyonnais vient d’attirer son entraîneur au CV le plus prestigieux. Quadruple vainqueur du championnat de France, responsable des Girondins de Bordeaux après le PSG, et ancien sélectionneur des Bleus de 2010 à 2012, laurent blanc il est en effet l’entraîneur le plus imposant de toute l’histoire de l’OL avec Gérard Houllier (de 2005 à 2007). Sauf que ses six dernières saisons étaient très loin des radars du football européen (une seule expérience de 14 mois en Qatar avec Al-Rayyan) ne sont pas de nature à rassurer les supporters lyonnais. Alors qu’ils viennent d’enquêter sur une 7e place en Ligue 1 avec un ancien entraîneur de l’OM qu’ils détestaient (en 2020), puis une 8e place avec un entraîneur totalement paumé la saison dernière, ils ne sont plus dans un lieu inconnu pour leur club de cœur. dans sa totalité “dégradation” durable avec sa décennie sans titre.
La dernière chance pour les deux parties ?
Est-ce à dire que le chemin entre Laurent Blanc (signé jusqu’en juin 2024) et Jean-Michel Aulas se croise au meilleur moment, après une rencontre perdue durant la période post-Sylvinho en octobre 2019 ? « Laurent Blanc reste sur des résultats exceptionnels en France, et le voir entraîner à nouveau est forcément du gagnant-gagnant pour lui et pour l’OL, estime Jimmy Briand, ex-attaquant lyonnais ayant côtoyé Lolo White lors de convocations avec l’équipe de France. Grâce à son aura naturelle, il sait redresser une équipe, remobiliser les joueurs en son sein et porter sa culture gagnante. Tout cela manque à un club actuellement en difficulté sportive à tous les niveaux, avec une 9e place, à 11 points de Lorient (2e), et une sombre série de 5 matchs sans victoire qui a fini par être fatale à Peter Bosz dimanche.
“Quand le temps passe, on oublie…”
“Nous assumons nos responsabilités, certains penseront qu’elles ont peut-être été prises tardivement”, a déclaré lundi Jean-Michel Aulas, lors de la présentation de Laurent Blanc à la presse. Mais c’est toujours dur quand on est un entrepreneur et un homme qui apprécie les relations humaines, de prendre des décisions trop tôt sans être sûr qu’elles sont les meilleures. Nous essayons toujours de peser les éléments économiques, sportifs et humains. » Je ne suis pas sûr que l’ordre des critères listés par le président de MDR C’est une coïncidence, puisque la demande sportive s’est effondrée pendant le long règne de JMA. Sa difficulté à se séparer d'”un homme bon, intelligent et loyal”, mais sans la moindre continuité dans le jeu et les résultats depuis 16 mois, en est sans doute le symbole le plus frappant.
Pourquoi Laurent Blanc (56 ans) a-t-il perdu, parallèlement au déclin de Lyon, le fil d’une carrière d’entraîneur débuté dans les chapeaux de roues (15 trophées cumulés en 9 ans) ? Son licenciement du PSG en juin 2016, quatre mois après avoir été prolongé, marque évidemment un tournant. “Pendant deux ans, j’avais besoin de souffler, je n’étais pas prêt à partir”, confiait lundi l’ancien défenseur central. C’est là que j’ai eu plus d’occasions de revenir au football. Je ne les ai pas saisies, c’est un choix que j’assume pleinement. Puis je me suis ouvert à toute proposition car tu veux ce sport, je l’ai dans le ventre. Quand le temps passe, on t’oublie… Mais je ne pense pas que l’Olympique Lyonnais m’ait oublié. »
“Peu de candidats se rapprochent de lui”
Après une pirouette peu élégante pour confier à l’unique responsabilité le choix de Rudy García en octobre 2019 sur les épaules de Juninho sans même le nommer directement, Salles de classe Jean Michel était évidemment enthousiasmé par un autre “président”, ignorant la mauvaise réputation de White, celle du golfeur invétéré tributaire du travail de son ancien assistant historique Jean-Louis Gasset. Le champion du monde 98 le sait bien, il a d’ailleurs répondu entre les lignes lundi, promettant à son groupe beaucoup de travail, un mot “qu’il connaît, même si vous pensez qu’il a un autre sens pour moi”.
« J’ai toujours rêvé d’avoir Laurent Blanc comme entraîneur de l’Olympique Lyonnais alors j’ai rapidement quitté JMA lundi. Je connais parfaitement son attachement au football, son professionnalisme et son envie de gagner. Il n’y avait pas beaucoup de candidats qui se sont approchés de lui. »
On a envie d’y croire au vu des idées reçues de la direction sportive de l’OL, alors que Vincent Ponsot et Bruno Cheyrou sont restés muets lors de la conférence de presse de 50 minutes de lundi, une bizarrerie qui interroge sur leur futur rôle au club. . Cependant, à quel point Laurent Blanc a-t-il été déconnecté du football européen depuis 2016 ? “Je ne suis pas resté loin du foot, je peux vous assurer que j’ai vu beaucoup de matchs”, confie l’intéressé. “En tant qu’habitants du Bouscat, près de Bordeaux, nous nous sommes souvent retrouvés et avons parlé de football”, raconte Jimmy Briand. Je sais qu’il n’a jamais cessé de suivre le championnat de France dans lequel il a si bien brillé. »
“Les joueurs vont être surpris”
L’actuel conseiller Prime Video partage un autre point commun avec Laurent Blanc : n’avoir vu que les deux derniers matchs de l’OL cette saison, à Lens (1-0) et face à Toulouse (1-1), une fois que l’intérêt de Lyon pour lui a été déclenché par un appel téléphonique de JMA. Cette surprenante confession de Lolo White ce lundi permet de rappeler, sans aucun doute, pourquoi il n’avait pas occupé le poste il y a trois ans sans affronter Rudi “powerpoint” García. Pourtant, pour un entraîneur qui ne s’est pas entraîné au plus haut niveau depuis six ans, et qui n’a fait qu’un seul entraînement avec son nouveau club, cela représentait un solide inventaire des maux lyonnais.
Nous voulons que cette main-d’œuvre comprenne qu’elle mérite beaucoup mieux, mais elle doit quand même être consciente du travail hebdomadaire qu’elle doit faire. La responsabilité des joueurs est engagée et je pense qu’ils en sont conscients. Ils seront surpris car il y aura beaucoup de travail qui sera important, avec une préparation sportive de très haut niveau. »
Entre “une situation d’urgence non feinte” et un tacle contre “des joueurs expérimentés qui n’apportent pas ce qu’ils devraient apporter”, Laurent Blanc a pu énumérer avec franchise les axes de progrès d’un OL qu’il sait prendre du retard dans la course à l’Europe. “Si vous ne savez pas écrire une histoire, vous avez du mal à faire bonne impression et à remporter des titres”, poursuit-il. Nous essayons d’écrire une histoire. »
Vos excellents antécédents et votre prévoyance peuvent-ils vous rendre légitime? faire bouger les lignes dans un club de ronronnement ? Son discours contraste en tout cas avec le manque d’autocritique chronique de son nouveau patron, qui continue d’insister sur sa gloire passée de général à la retraite. « J’ai eu l’opportunité de remporter un peu plus de 50 titres avec les équipes masculines et féminines, annonce encore une fois JMA. J’ai pu faire face à toutes les situations, parfois critiques. Et à la fin de la journée, nous savions comment prendre les bonnes décisions pour gagner. « Si on fait abstraction des dix dernières années (pas de titre et une deuxième place en Ligue 1 seulement deux fois pour les hommes), on pourrait presque être d’accord avec lui.
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