Avec son profil de grande berline très aérodynamique, la Hyundai Ioniq 6 affiche des chiffres de consommation impressionnants, lui permettant d’atteindre jusqu’à 614 kilomètres d’autonomie, soit quelque 100 de plus qu’un SUV Ioniq 5 équipé de la même batterie.
C’est une petite leçon d’efficacité que donne Hyundai avec sa nouvelle Ioniq 6. La grande berline, en effet, s’appuie sur une aérodynamique avancée pour afficher des niveaux de consommation très bas pour un modèle de cette taille. En effet, nous sommes face à un beau bébé, d’une longueur de 4,85 mètres, soit 16 centimètres de plus qu’une Tesla Model 3.
Différentes combinaisons : batterie, moteurs, pneus
Face au SUV Ioniq 5, qui partage la même base technique, Hyundai a surtout travaillé sa pénétration dans les airs, de quoi gagner environ 100 kilomètres d’autonomie par rapport à son cousin de la gamme.
La meilleure combinaison pour limiter la consommation, la “petite” batterie (53 kWh), pour limiter le poids à bord, un seul moteur, placé à l’arrière et développant une puissance raisonnable de 153 chevaux, le tout avec des roues de 18 pouces, pour atteindre une consommation affichée de 13,9 kWh aux 100 kilomètres. Impressionnant pour ce type de véhicule, même si cela reste à vérifier lors de tests en conditions réelles. C’est d’ailleurs la seule association possible pour la batterie à capacité limitée, lui permettant également d’afficher 429 kilomètres d’autonomie.
En passant à la batterie plus grosse (77 kWh) et à un moteur plus puissant (228 chevaux), la consommation augmente logiquement mais légèrement, jusqu’à 14,3 kWh aux 100 km, pour atteindre une autonomie maximale dans ce modèle, 614 kilomètres.
Une montée en puissance, avec un deuxième moteur placé à l’avant pour une puissance cumulée de 325 chevaux, ou des roues plus grandes, en 20 pouces, augmenteront la consommation et diminueront l’autonomie, au moins jusqu’à 519 kilomètres.
Charge rapide également
Si cette Ioniq 6 est une marathonienne électrique, elle n’en reste pas moins une bonne sprinteuse. En effet, le 0 à 100 km/h est expédié en un peu plus de 5 secondes pour la version la plus performante.
Mais c’est surtout côté puissance de recharge que la Ioniq 6 impressionne : avec son architecture 800 volts de série, un “plein” pour récupérer 350 kilomètres d’autonomie ne prendra que 15 minutes, sur un chargeur ultra-rapide de 350 KW. et atteignant une puissance de charge de 239 kW. Un temps proche de ce qui est habituellement pris dans une aire d’autoroute pour faire le plein, se garer et « rentrer aux stands », comme on dit.
Options de conception audacieuses
Un tel aérodynamisme nécessite diverses astuces, mais en général Hyundai explique qu’il s’est inspiré des “Streamliners” d’aujourd’hui : ces modèles américains des années 1920 qui cherchaient à optimiser cet aspect, avec des lignes de carrosserie qui permettaient une circulation d’air maximale autour du véhicule. de la manière la plus harmonieuse possible.
Le résultat est un profil peu conventionnel, mais qui offre un certain charme, notamment à l’arrière avec un aileron rappelant la Porsche 911. A l’avant, les volets peuvent être ouverts ou fermés pour optimiser l’entrée d’air. Enfin, les poignées affleurantes et les miroirs de caméra habituels ajoutent leur pierre à cette structure aérodynamique.
Hyundai chatouille le cousin
A l’intérieur, l’environnement est aussi épuré que dans la Ioniq 5, mais avec un style qui se démarque surtout au niveau de la console centrale. Glissant sur le SUV, avec la possibilité de libérer beaucoup d’espace, il sépare ici clairement le conducteur du passager.
Cette console est entourée de tissu, mais surtout faite d’un plastique gris, pas forcément du plus bel effet (mais plus perceptible qu’un joli “piano noir” mais très salissant). L’un des rares signes que l’on soit encore avec une marque dite “généraliste” tant l’ensemble dégage une certaine harmonie, tant au niveau de la technologie – avec une combinaison d’écrans particulièrement bien intégrée – que de l’ergonomie. Surtout avec les commandes de climatisation séparées de l’écran.
Après la Ioniq 6, une Ioniq 7 à venir
Côté prix, les précommandes ouvriront le 3 novembre pour une édition de lancement sur cinq marchés européens : 2 500 exemplaires au total, dont 250 pour la France. Si la marque coréenne a beaucoup progressé sur notre marché ces dernières années (3,1% de part de marché depuis le début de l’année), la performance est encore meilleure en Allemagne (4%), au Royaume-Uni (5,1%) et en Espagne (7,4 %).
En particulier, avec son passage à l’électrique, Hyundai a augmenté son prix de vente moyen. Beaucoup plus à voir avec son positionnement de marque low-cost au début des années 2000. Sans aller jusque-là, le budget d’un acquéreur Hyundai en France était encore d’un peu moins de 23 000 € en 2015, pour frôler les 35 000 euros au final. . de 2021.
Et il faudra encore un peu plus de temps pour s’offrir une Ioniq 6, le nouveau fleuron de sa gamme qui attend le grand SUV Ioniq 7. Au cas où ils ne seraient pas encore connus, Hyundai évoque des prix proches de sa Ioniq 5, dont le prix de vente démarre actuellement à partir de 46 000 euros en France.
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