Depuis son retour sur la scène automobile en 2020, MG n’a cessé de surprendre et de remporter quelques succès (3 181 MG livrées depuis début 2022). La gamme comprend déjà trois modèles 100 % électriques : la Marvel R, la MG5 et la MG ZS EV II.
Comme si cela ne suffisait pas, MG propose désormais la MG4, une compacte électrique qui a fait sensation lors de son annonce grâce à un tarif assez agressif (à partir de 28 990 € ; soit 22 990 € de bonus remisé) et un équipement relativement complet. Forcément, il y a quelque chose d’intrigant.
La MG4 est disponible en trois versions (Standard, Confort et Luxe). Le premier est proposé au prix de 28 990 € avec un moteur de 125 kW/170 ch alimenté par une batterie de 51 kWh. La version Confort (32 990 €) dispose d’une batterie plus généreuse (64 kWh) censée permettre de parcourir 450 km. Plus puissante (150 kW/204 ch), elle profite aussi d’équipements supplémentaires comme le chargeur embarqué de 11 kW et des jantes de 17 pouces. Enfin, la version Luxe que nous avons pu tester reprend les mêmes caractéristiques techniques, mais enrichit encore son équipement d’éléments de confort supplémentaires.
Ergonomie
Côté design, la MG4 ne passe pas inaperçue. L’avant est sportif, avec son capot nervuré et creusé, une calandre active qui ferme les volets pour améliorer l’aérodynamisme (à partir de la version Confort), sa bande inférieure effet fibre de carbone, ses feux à LED très stylisés ou encore la verticale. Clignotants à LED décalés.
Les flancs comportent également des jupes latérales effet carbone, et la MG4 est équipée de roues de 17 pouces habillées d’enjoliveurs bicolores censés réduire la traînée de 20 %.
Enfin, l’arrière de la voiture risque de ne pas faire l’unanimité. Assez sportive, elle arbore un diffuseur à ailettes verticales et deux spoilers, dont une partie supérieure fendue. Le becquet inférieur intègre un bandeau lumineux qui court le long du hayon et rejoint les imposants feux.
A l’intérieur du MG4, la présentation est moderne, avec un style épuré qui met en valeur les deux écrans. Ils sont proposés en standard, quelle que soit la finition choisie. MG a soigné sa copie, comme en témoignent la finition moussée sur le tableau de bord et la tolérance d’ajustement réduite à moins de 0,3 mm. Comme vos concurrents Renault Mégane E-Tech et Volkswagen ID.3Pour n’en citer que quelques-uns, cependant, les plastiques durs sont légion. Cela dit, difficile d’être pointilleux vu le prix, d’autant que la qualité perçue est là, tout comme l’habitabilité.
Le MG4 bénéficie d’une nouvelle plateforme MSP dédiée à l’électricité. Avec des dimensions de 4 287 m de long, 1 836 m de large et 1 504 m de haut, la voiture a un empattement de 2 705 m. De quoi offrir de l’espace à bord, notamment aux places arrière qui peuvent accueillir confortablement des passagers jusqu’à 1,90 m. Ces derniers profiteront notamment de la protection du toit, ou encore de l’accès facilité par des portes qui s’ouvrent pratiquement à 90°.
Les sièges en similicuir de notre version Luxe bénéficient d’un rembourrage généreux et d’un dossier pas trop droit. Au contraire, si la place centrale profite pleinement de l’absence de tunnel de transmission, l’assise est trop ferme et semble surélevée, donnant l’impression d’être assise sur un tabouret.
Autre reproche plus gênant, le volume du coffre est limité à 363 litres et il n’y a pas ivre sous le capot avant. La banquette arrière 60/40 est quant à elle rabattable jusqu’à 1 177 litres avec un plancher réglable en hauteur, pour offrir un espace de rangement quasiment plat.
Confort
Les sièges avant ne sont pas en reste, avec les mêmes sièges très confortables, qui assurent également un bon maintien latéral. Les réglages électriques de la MG4 en version Luxe permettent de trouver la position de conduite la plus adaptée, d’autant que, contrairement à la MG ZS EV, le volant à deux plans et deux branches est ici réglable en hauteur et en profondeur.
L’instrumentation électrique profite d’une diagonale de 7 pouces (800 x 480 pixels) avec un écran couleur et une bonne luminosité ; ce qui ne nuira pas aux reflets importants en l’absence d’une dalle mate. Certaines informations sont personnalisables.
Cependant, le contrôle contextuel du volant prend un peu de temps pour s’adapter. Il vous permet de contrôler tour à tour la lecture de la musique et le niveau du volume. Mais en appuyant sur l’un des trois boutons situés à droite de la branche du volant, on contrôle l’affichage de l’écran d’instrumentation. Un peu déroutant.
L’infodivertissement est assuré par un grand écran tactile de 10,25 pouces à la généreuse définition de 1920 x 720 pixels. La brillance de son revêtement est en partie compensée par sa forte luminosité qui favorise la lisibilité… quand il n’est pas chargé d’empreintes digitales.
L’interface est identique à celle de la MG ZS EV. La fluidité et l’ergonomie sont correctes, mais on a pu remarquer quelques erreurs. Le GPS, par exemple, se verrouillait lorsque nous venions de manipuler les commandes de climatisation, qui sont strictement numériques. Celles-ci ont également des performances un peu étranges, avec un écran qui revient automatiquement à l’application précédente après quelques secondes. Frustrant, mais une simple mise à jour devrait résoudre le problème.
Il n’y a pas de planificateur proposé sur le GPS, qui n’indique que l’autonomie du véhicule. En revanche, Android Auto et Apple CarPlay sont bien supportés, uniquement dans la version filaire. Le fabricant propose un passe-câble qui permet de les dissimuler. Il y a trois ports USB disponibles au total.
Le régulateur de vitesse adaptatif avec aide au maintien de voie est de série à partir de la version standard d’entrée de gamme. Et contrairement à la MG ZS EV, il n’y a plus de switch dédié. Au lieu de cela, le système est simplement activé à l’aide d’un des boutons sur le volant. Il faut alors régler la vitesse et la distance de sécurité à l’aide du joystick de commande situé sur le côté gauche de la branche. La conduite autonome de niveau 2 est efficace, même si les corrections de trajectoire sont parfois brutales ; comme le SUV compact électrique du constructeur.
Demande
Comme le reste de la gamme, le MG4 bénéficie de l’application compagnon MG iSmart. Disponible sur Android et iOS, il permet de déverrouiller le véhicule à distance –mais pas d’utiliser le smartphone comme clé–, de gérer la climatisation, de vérifier le niveau de charge et l’autonomie restante ou encore de localiser le véhicule. L’interface affiche une présentation moderne et une bonne ergonomie.
maniabilité et performances
Le moteur synchrone à aimants permanents de notre version Luxe délivre 150 kW/204 ch et est associé à une batterie NMC de 64 kWh (LFP en version standard). Le couple maximal annoncé est de 250 Nm et la MG4 peut faire le 0 à 100 km/h en 7,9 secondes (7,7 secondes pour la version Standard de 170 ch avec la petite batterie).
Pour démarrer la voiture, MG s’inspire du système Tesla. Ne cherchez pas de bouton Démarrer, il n’y en a pas. Ouvrez simplement la porte, entrez et tournez la molette de commande pour activer le mode D et commencer. De la même manière – et cela peut prêter à confusion au début – une fois arrivé, vous vous dirigez vers la position P et sortez de la voiture qui s’éteindra automatiquement. Pratique !
Si les boutons dédiés à la sélection du mode de conduite et au niveau de freinage récupératif du KERS ont disparu, ces fonctions sont toujours présentes via l’écran d’infodivertissement. Un quatrième niveau automatique de récupération d’énergie apparaît et s’ajuste en fonction de l’état de la route et de la distance au véhicule qui précède. Dans tous les cas, même dans le mode le plus puissant, le freinage reste léger lors de la levée du pied. Il n’y a pas de mode pédale unique.
Quant aux modes de conduite, ils fonctionnent de manière classique. Tantôt limitant la puissance et faisant passer les systèmes de confort en mode basse consommation, optimisant ainsi l’autonomie, tantôt délivrant la pleine puissance avec le mode Sport. Un mode personnalisé est également disponible.
Bon point, la MG4 ne se contente pas d’afficher un look sportif. Cette compacte électrique a un comportement dynamique surprenant, grandement aidé par sa direction légère, son centre de gravité bas et son excellent châssis. Il est possible de désactiver l’ESP pour s’amuser avec son comportement de propulsion typique. Le mode Eco est déjà largement suffisant pour un usage quotidien, mais difficile de résister à l’appel du mode Sport. D’autant qu’en sortie de virage, la MG4 conserve une bonne motricité, même si ce comportement est à confirmer sur le mouillé avec les pneumatiques basse consommation Continental Premium Contact. Bien qu’un peu fermes, les suspensions restent confortables. Le bruit de la route est bien contenu, mais le bruit du vent peut être entendu à partir de 110 km/h.
Autonomie
Malheureusement, la consommation est relativement élevée. Nous avons enregistré une moyenne d’environ 19 kWh/100 km sur l’autoroute. Et même 21,3 kWh/100 km après 150 km sur autoroute, entre 110 et 130 km/h selon les limitations. Des valeurs loin de celles d’homologation qui laissent planer le doute sur l’autonomie annoncée (435 km WLTP pour notre version Luxury, contre 350 km pour la Standard).
Aussi, si vous n’avez pas eu l’occasion de tester la recharge, sachez que le MG4 est équipé d’un chargeur embarqué de 11 kW (6,6 kW pour la version Standard). Le constructeur annonce 6h30 pour passer de 10 à 100% de capacité. Dans les bornes de recharge rapide CC, le MG4 pouvait accepter une puissance allant jusqu’à 135 kW (117 kW pour la norme), avec une recharge de 10 à 80 % annoncée en 35 minutes. La recharge V2L est également disponible.
Bilan de cette première prise en main
Une fois de plus, MG saute dans l’étang en proposant une voiture électrique au rapport performances/prix imbattable pour le moment. L’équipement et la finition ne sont pas au rabais, et cerise sur le gâteau, le comportement routier dynamique est plaisant. Juste un vrai regret, sa forte consommation limite clairement son autonomie. Nous approfondirons tout cela dans un test avec des lectures mesurées, mais la concurrence pourrait avoir quelques problèmes.
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