Le groupe Accor veut faire revivre la légende à bord de 17 voitures originales datant des années 1920 et 1930. Des wagons magnifiquement restaurés.
Le nouvel Orient-Express qui circulera entre Paris et Vienne à partir de 2024 se dévoile un peu plus.
Rappelons que le groupe hôtelier Accor veut faire revivre la légende à bord de 17 wagons originaux de ce train mythique des années 1920 et 30, dont les wagons d’origine ont été dispersés jusqu’en Pologne et ont été récupérés.
Des voitures magnifiquement restaurées par l’architecte Maxime d’Angeac comme le montrent les images ci-dessous des luxueuses cabines, de la voiture restaurant, des couloirs…
Près de 140 ans après le lancement des premiers trains de luxe Orient Express, la légende perdure. Orient-Express, artisan du voyage depuis 1883, annonce le retour de son train mythique dans un nouveau format.
Rappelons que l’entreprise française est copropriétaire de la marque « Orient-Express » avec la SNCF. Pourtant, le train mythique a connu plusieurs opérateurs et propriétaires au fil du temps, un long fleuve tout sauf calme qui a provoqué la dispersion de wagons très richement décorés.
C’est alors qu’Arthur Mettetal, chercheur spécialisé en histoire industrielle, entre en scène en 2015, qui réalise un inventaire global de l’Orient-Express pour la SNCF.
une histoire mouvementée
Au cours de son enquête, il découvre une vidéo d’un train en pleine manœuvre, publiée par un anonyme sur Youtube. Puis il remonte la piste jusqu’en Pologne grâce notamment à Google Maps qui lui permet de localiser du ciel les toits de 17 voitures qui sont en fait celles de la Nostalgie-Istanbul-Orient-Express, appelées “Glatt cars”.
Divine surprise, en s’y rendant, Arthur Mettetal découvre quelques voitures encore en bon état, notamment les luxueuses décorations composées de marqueteries de Morrison et Nelson, et de panneaux Lalique, emblématiques du style Art Déco, qui sont restés intacts.
“Après deux ans de négociations, le propriétaire du Nostalgia-Istanbul-Orient-Express a vendu son trésor à l’Orient-Express. L’accord a été signé à l’hôtel Bristol de Vienne, en juillet 2018. Un convoi dantesque, dans un camion, escorté par plusieurs véhicules de police amène les 17 voitures – 12 voitures-lits, 1 restaurant, 3 salons et 1 fourgon – vers la France”, précise Accor, qui confie à Maxime d’Angeac la mission de “réviser” ces voitures en respectant “la mémoire et l’art de voyager selon l’Orient-Express”.
Pour le moment, le groupe ne donne pas de détails, tant sur les tarifs attendus que sur les fréquences des allers-retours prévus.
Accor n’est pas le seul à parier sur le train de luxe en Europe. Le Puy du Fou a annoncé le lancement d’un train au départ de Paris pour un tour de France de six jours et cinq nuits. L’offre s’appelle “Le Grand Tour”.
Il ne s’agira pas seulement de voyager dans un train de luxe de style Belle Epoque qui rappelle furieusement le mythique Orient-Express, mais aussi de fréquenter les attractions.
Il y a quinze cabines équipées de salle de bain avec douche et toilettes privatives de 10 à 30m2 chacune. Les billets débuteront à 4 900 € et le train ne transportera que 30 passagers par voyage. L’entreprise espère convaincre 600 voyageurs dès la première année.
Les grandes dates de l’Orient-Express
• 1883 : Georges Nagelmackers lance l’Orient-Express (OE), le train le plus luxueux du monde, après un voyage aux États-Unis. Il relie l’Ouest (Paris) aux portes de l’Est à Istanbul en Turquie.
Il existe trois itinéraires disponibles qui, publiés les uns après les autres, ont fonctionné ensemble. Ainsi, à son âge d’or, l’Orient-Express était un authentique réseau ferroviaire qui reliait les principales villes européennes.
• 1962 : concurrençant la voiture, le parcours est réduit. Le train ne va que jusqu’à Bucarest, puis il se limite à Budapest en 1992 et à Vienne en 2001. Depuis 2007, l’Orient-Express ne fait que l’aller-retour entre Strasbourg et Vienne, avant de disparaître complètement en 2009.
• Au début des années 1980, cependant, deux entrepreneurs privés décident de faire revivre la légende.
D’un côté, James Sherwood, le propriétaire américain de l’hôtel Cipriani à Venise, relance le Venice-Simplon-Orient-Express. De l’autre, le Suisse Albert Glatt inaugure le Nostalgie-Istanbul-Orient-Express.
Ce train de croisière, composé de wagons historiques de l’Orient Express, a fait le tour de Zurich et d’Istanbul et a connu un succès retentissant. Mais quelques années plus tard, l’aventure prend fin et le train disparaît.
• 2015 : la SNCF demande à Arthur Mettetal, chercheur spécialisé en histoire industrielle, un état des lieux global de l’Orient-Express. Il trouve en Pologne 17 voitures qui sont en fait des voitures Nostalgie-Istanbul-Orient-Express, appelées “voitures Glatt”.
• 2018 : son propriétaire vend son trésor à Orient-Express. Un convoi dantesque, dans un camion, escorté de plusieurs véhicules de police amène les 17 voitures – 12 wagons-lits, 1 restaurant, 3 salons et 1 fourgon – vers la France.
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