Ils sont très attendus pour lancer les campagnes de rappel. Les nouveaux vaccins contre le Covid, qui devraient plus particulièrement cibler le variant Omicron et ses sous-variants, viennent d’être homologués par plusieurs pays. Sa prochaine commercialisation devrait permettre de contrecarrer la probable résurgence de l’épidémie cet automne et cet hiver. “Nous devons être prêts à affronter un autre hiver avec le Covid-19”a averti la commissaire européenne à la santé, Stella Kyriakides. Franceinfo fait le point.
1Quelle est cette nouvelle génération de vaccins ?
Les laboratoires américains Moderna et Pfizer ont renoué avec la technologie dite des ARN messagers. Il s’agit simplement d’une mise à niveau des vaccins Comirnaty originaux de Pfizer-BioNTech et Spikevax de Moderna. Ils luttent contre la souche originelle du Sars-CoV-2, mais aussi contre Omicron, aujourd’hui largement dominant. Ces nouveaux vaccins sont destinés aux personnes de plus de 12 ans déjà vaccinées contre le Covid-19. En effet, les vaccins actuellement en circulation se sont révélés moins efficaces contre les variants apparus au fil du temps.
D’autres laboratoires sont en ligne pour lancer leur vaccin. La société pharmaceutique espagnole Hipra, qui a signé un contrat avec la Commission européenne pour fournir jusqu’à 250 millions de doses, attend l’approbation du régulateur européen. Le français Sanofi développe un vaccin à utiliser comme dose de rappel qui devrait également être efficace sur les sous-variantes d’Omicron.
deuxCes nouveaux vaccins fonctionnent-ils sur toutes les sous-variantes d’Omicron ?
Les nouveaux vaccins ciblent actuellement la sous-variante Omicron BA.1. Cependant, les choses devraient changer rapidement. Un nouveau vaccin Pfizer ciblant les lignées contagieuses BA.4 et BA.5 du variant Omicron, qui sont apparues ces derniers mois comme les souches dominantes mondiales, devrait être homologué à la mi-septembre. Un vaccin similaire de Moderna est également en préparation.
3Quels pays les autorisent ?
Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada… Plusieurs pays ont déjà approuvé l’utilisation de ces nouveaux vaccins, sous différentes formes. Aux États-Unis, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), principale agence sanitaire du pays, les ont recommandés jeudi 1er septembre, ce qui permet de les utiliser, peut-être dès la semaine prochaine.. La veille, l’Agence américaine du médicament (FDA) avait autorisé les versions des deux laboratoires.
Les autorités sanitaires canadiennes ont également approuvé la nouvelle version du vaccin de Moderna le 1er septembre, dans le but de lancer rapidement une nouvelle campagne de retrait. Le Canada a déjà acheté 12 millions de doses de ce vaccin et espère commencer la vaccination d’ici la fin septembre, a expliqué le Dr Howard Njoo, directeur adjoint fédéral de la santé publique. De son côté, le régulateur La société pharmaceutique britannique a annoncé samedi 3 septembre avoir homologué la nouvelle génération du vaccin Pfizer-BioNTech. À la mi-août, le Royaume-Uni était devenu le premier pays à autoriser le nouveau vaccin de Moderna.
Et pour l’UE ? Le régulateur européen des médicaments a approuvé, le 1er septembre, les nouveaux vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna. “Les opinions positives d’aujourd’hui de l’Agence européenne des médicaments sur les deux premiers vaccins à ARNm compatibles avec les variantes, de BioNTech-Pfizer et Moderna, sont importantes pour protéger les Européens contre le risque probable de vagues d’infections automnales et hivernales.” .a déclaré la commissaire européenne à la santé, Stella Kyriakides.
4Quand seront-ils disponibles en France ?
Pour le moment, une date précise de commercialisation de ces nouveaux vaccins en France n’a pas été communiquée. Cependant, l’objectif de leur utilisation lors de la campagne de rappel est maintenu, ce qui, selon le Conseil Scientifique de son avis du 19 juillet, “pourrait être ouvert aux moins de 60 ans à partir de l’automne.” Actuellement, les personnes éligibles à une quatrième dose sont les personnes de plus de 60 ans dont la dernière injection remonte à plus de six mois, les femmes enceintes et toutes les personnes à risque.
5Sont-ils vraiment plus efficaces ?
Les résultats publiés par les laboratoires sont encourageants. Selon Moderna, les anticorps contre Omicron, par exemple, ont été multipliés par 8 par rapport à leur niveau de pré-injection, contre seulement 4 fois avec un rappel utilisant le vaccin initial.
« L’utilité de ces nouveaux vaccins semble relativement évidente. Si on compare avec ce que l’on fait, par exemple, pour le vaccin contre la grippe, quand le virus de la grippe mute et change, on change de vaccin contre ce virus. On est dans le même contexte » .expliquer à propos franceinfo immunologiste Jean-Daniel Lelièvre, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil, membre de la commission technique de vaccination de la Haute Autorité de Santé (HAS) et expert OMS.
“Nous avons vu que ces nouvelles variantes sont arrivées très rapidement. Nous devons nous adapter à ces nouvelles variantes.”
Jean-Daniel Lelièvre, immunologisteà franceinfo
“Les techniques de l’ARN messager permettent d’avoir très rapidement de nouveaux vaccins“, redis bonjour au spécialiste.
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