Chiffres et cartes du Covid-19 en France au 22 octobre 2022

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La huitième vague de Covid-19 semble au point mort en France.

COVID – Déclarer victoire ? Certainement pas. Il est trop tôt pour tracer une ligne ci-dessous la huitième vague de covid-19. La preuve en est qu’il continue de faire chaque jour des dizaines de morts dans les hôpitaux. De plus, l’apparition de nouvelles variantes rend le pronostic plus incertain. D’où les appels à la surveillance lancés par le gouvernement. D’où aussi l’importance de la campagne de rappel de vaccination qui a été lancée il y a quelques semaines et que les autorités appellent à combiner avec le vaccin contre la grippe.

Cependant, un certain nombre d’indicateurs semblent aller dans la bonne direction. Bien que début octobre ait marqué un net rebond de l’épidémie, le nombre de cas enregistrés quotidiennement confirme sa baisse et il semble qu’une inversion de la courbe dans les hôpitaux se rapproche.

Pour faire le point sur l’évolution de cette huitième vague, Le HuffPost, vous invite à regarder les derniers chiffres du Covid-19, mais surtout son évolution sur cartes et courbes. Un point important à noter avant de poursuivre la lecture : les données sont toujours publiées la nuit. Ainsi, les chiffres actualisés de ce samedi 22 octobre sont ceux publiés la veille, vendredi 21 octobre. Pour l’incidence et le taux de positivité, on utilise les chiffres du dépistage à J-3 (à la date du test).

Y a-t-il déjà un pic de pollution ?

Vendredi 21 octobre, La Direction Générale de la Santé a identifié 49 087 nouveaux cas, un chiffre, certes significatif, mais c’est 6 000 de moins qu’une semaine auparavant.

On voit aussi la courbe bleue, qui établit le nombre moyen de cas sur une semaine, avoir amorcé sa décroissance après avoir stagné à la mi-octobre.

Ces chiffres en J-1 sont pratiques pour suivre au plus près l’évolution de l’épidémie, mais ils sont susceptibles de varier d’une semaine sur l’autre en fonction de la rapidité de remontée des résultats.

Pour être sûr des tendances, on peut surtout regarder les données publiées par Santé Publique France, qui font état du nombre de cas à la date de détection, avec un décalage de trois jours. C’est notamment à partir de ces données qu’il faut observer l’évolution du taux d’incidence (graphique violet). Depuis cinq jours, on observe une décroissance de la progression, les chiffres étant positifs mais de plus en plus petits.

C’est lorsque ces chiffres pointent à la baisse plusieurs jours de suite (nous sommes deux) que l’on peut parler de pic de cette huitième vague.

Si on regarde l’évolution de l’épidémie de manière plus locale, on voit aussi que la tendance n’est pas claire. Si l’incidence continue d’augmenter dans de nombreux départements (en rouge foncé sur la carte), on constate également une diminution de plusieurs dizaines d’entre eux (en rouge clair et bleu).

Avec la carte suivante, vous pouvez voir le taux d’incidence de chaque département. Actuellement, ce sont surtout ceux situés à l’est et au centre qui ont le taux d’incidence le plus élevé.

Les tableaux ci-dessous vous permettra d’analyser plus en détail la situation de votre département (y compris DOM-TOM).

La carte des taux d’occupation en réanimation

Comme nous le disions plus haut, la huitième vague à l’hôpital n’est pas en reste, observant un écart d’une dizaine de jours entre les conséquences sanitaires et hospitalières du coronavirus. Le nombre de personnes admises en réanimation s’est accéléré ces derniers jours, puisque 1 000 personnes sont déjà dans ces services.

Il est important de préciser que pour les réanimations, mais surtout pour les hospitalisations conventionnelles, une proportion non négligeable de patients sont hospitalisés pour une autre pathologie, mais sont positifs au Covid-19, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

Gardez à l’esprit que le fait de ne pas être hospitalisé pour Covid ne signifie pas que la maladie ne peut pas aggraver la situation du patient.

Signification des différents indicateurs

  • Taux d’incidence: c’est le nombre de cas détectés pour 100 000 habitants. Il est très utile, car il permet de faire un état des lieux de l’épidémie en temps quasi réel (délai de quelques jours pour l’apparition des symptômes, voire avant leur apparition pour les cas contacts). Mais cela dépend des capacités de détection.
  • Taux de positivité : est le nombre de tests positifs par rapport au nombre total de tests effectués. Il permet ” Chèque ” le taux d’incidence. S’il y a beaucoup de cas sur un territoire (taux d’incidence), mais que cela n’est dû qu’à un dépistage très développé, le taux de positivité sera faible. Au contraire, s’il augmente, cela signifie qu’une plus grande proportion de personnes testées sont positives, mais surtout que les personnes infectées non testées, qui tombent dans l’oubli, sont potentiellement plus nombreuses. Or, cette dynamique est devenue peu lisible depuis la généralisation des autotests, qui ne sont pas comptabilisés.
  • Taux d’occupation des lits de réanimation par les patients Covid-19 : C’est un chiffre scruté, car il permet de savoir si les hôpitaux sont capables de gérer l’afflux de patients. C’est très utile, car il y a peu de risque de biais : cela ne dépend pas du dépistage et l’occupation des lits est bien signalée aux autorités. Son inconvénient : il y a un délai important entre la contamination et le transfert en réanimation, environ deux ou trois semaines.
  • Admissions en réanimation et nouvelles hospitalisations : Moyenne lissée sur 7 jours des personnes admises à l’hôpital
  • Décès à l’hôpital : Comme les relances, c’est un indicateur assez fiable, mais avec un retard important.
  • R efficace : Cet indicateur représente la taux de reproduction du virus » réel, c’est-à-dire le nombre de personnes infectées par un cas contagieux. Il est calculé par les épidémiologistes et a également un retard important.

Voir aussi dans Le Huff Post :

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