“C’est l’équipe que nous voulons être”, les Bleus rencontrent la Lituanie

Rudy Gobert et les Français ont réalisé une belle performance défensive pour battre la Lituanie samedi.

Il ferma le couvercle de l’autocuiseur bouillant. Des deux mains à plus de trois mètres de haut, Rudy Gobert a récupéré un tir manqué par son capitaine Evan Fournier pour l’écraser dans le cercle et donner à la France une avance décisive. Puis, à une seconde de la fin, le centre français a effectué deux lancers francs, faisant taire les plus de deux mille supporters lituaniens devant lui. Au terme d’un match très exigeant, l’équipe de France masculine de basket a battu la Lituanie samedi 3 septembre à Cologne (77-73), deux jours après il a raté ses débuts dans la compétition contre l’Allemagne.

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«Quand tu commences par une défaite, le deuxième match, tu veux réagir. Surtout quand votre objectif est d’aller loin dans la compétition.explique l’entraîneur Vincent Collet, interrogé après le match. C’était notre cas, mais aussi celui des Lituaniens. » Et pendant les cinq premières minutes du match, la France a ressemblé à l’équipe sans inspiration qui s’est inclinée face aux Allemands jeudi (63-76). « Nous avons très mal commencé. reconnaît l’entraîneur français. Mais nous n’avons pas abandonné. Nous avons élevé notre niveau défensif et avons été plus patients en attaque. »

Renouvelée, en raison de l’absence de plusieurs directeurs -dont les barmans Nicolás Batum et Nando De Colo-, son équipe française a manqué d’une hiérarchie claire dès le début de la préparation. Et au fur et à mesure que le match avançait, à l’instar de Terry Tarpey, le partant surprise de l’équipe samedi, plusieurs joueurs semblaient trouver leur chemin. «Après notre début raté, dès la seconde partie du premier quart-temps, on sentait que collectivement on augmentait la pression, qu’on n’était plus la même équipe.salue Vincent Collet, soulignant les entrées du centre Moustapha Fall et du leader Andrew Albicy, deux cadres de l’équipe depuis 2019 qui ont raté la majeure partie de la préparation en raison de blessures.

« Une équipe monstrueuse défensivement »

Offrant un point de ralliement à l’intérieur, face au duo NBA Jonas Valanciunas – Domantas Sabonis, Fall permet aux Français de ne pas trop voir l’écart se creuser alors que les Baltes ont l’air surmenés – et emportés par leurs fans dans la fusion, “la meilleure audience d’Europe”, Evan Fournier a salué. « J’ai essayé de ramener l’énergie et la ténacité.dit le pivot. Parce que c’est ce qui nous manquait, surtout avec des intérieurs comme celui-là qui essayaient de nous épuiser. »

De son côté, reprenant son rôle de chien de garde, Andrew Albicy harcelait les dirigeants rivaux, et derrière lui, toute l’équipe de France haussait le ton en défense. Si les Bleus ont concédé 21 points dans les sept premières minutes, ils n’en concéderont que 52 dans les 33 minutes restantes. “Les Français étaient très physiques, et les ont obligés à faire beaucoup d’erreurs”reconnaît l’entraîneur de la Baltique, Kazys Maksvytis. “C’est l’équipe que nous voulons être.dit Rudy Gobert. Une équipe monstrueuse défensivement, car c’est avec ce niveau d’intensité qu’on peut atteindre nos objectifs. »

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De l’autre côté du terrain, les Bleus ont pris le ballon en main, dans le duel intense entre les deux équipes. «Même lorsque nous étions en difficulté, nous avons continué à jouer au basket. Nous étions beaucoup plus sereins dans l’adversité.entraîneur de relish Vincent Collet. «Et puis Evan a marqué les i dès le début en termes de prise de responsabilité. »

Capitaine des Bleus, Evan Fournier avait été pointé du doigt après le match contre l’Allemagne pour un piètre résultat offensif. “On a envie de mieux jouer, de se rencontrer, parce qu’on se cherche un peu en ce moment”le joueur des New York Knicks avait assumé vendredi, affirmant que les Blues “bouleversé” avec sa performance d’ouverture. Sa réponse samedi a été brutale : vingt-sept points et une agressivité sans faille des deux côtés du terrain. “Il est détendu, il est agressif et c’est ce dont nous avons besoin”Moustapha Fall a résumé à la pause.

Confirmation attendue dimanche face à la Hongrie

« Il a fait d’Evan Fournierrésume son grand ami Rudy Gobert. Il a fait ses coups, il était agressif et il a su nous garder dans le match quand c’était un peu plus dur. Il a joué fair-play, il a laissé le jeu venir à lui. » Désigné homme du match, l’intéressé affirme avoir voulu “Aider l’équipe à mieux jouer, et c’est ce qui s’est passé”soulignant à nouveau l’aide d’une équipe dans le sens du déplacement. « Quand une équipe se cherche, on ne sait pas dans quelle direction elle va. » Il espère que ses Bleus ont trouvé leur boussole.

“Encore plus que la victoire, la manière compte beaucoup ce soir”Evan Fournier insiste. Sur le banc à la fin du troisième quart-temps, pour souffler un peu avant la fin du match, le capitaine français savoure le score de ses coéquipiers : “Je me suis dit ‘On y est’, comme lors des dernières compétitions”. l’équipe de France avec laquelle il a remporté une médaille de bronze à la Coupe du monde 2019 et une médaille d’argent aux JO de Tokyo ; celui dont l’énergie défensive – “Nous devons être des chiens du début à la fin”, Gobert a imaginé – il semble capable d’éroder les montagnes.

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« Quel jour sommes-nous aujourd’hui, le 3 septembre ? On peut dire que ça marche, comme date pour un acte de naissance»sourit Rudy Gobert. Ce ne sera probablement pas le premier jour du reste de leur vie, mais la victoire de samedi a des fondements pour les basketteurs français. “Pour nous, le vrai début du Championnat d’Europe, c’est maintenant” conclut Vincent Collet, rappelant que la route est encore longue et dangereuse. “On n’oublie pas où on était jeudi soir”.

Avant d’aller plus loin, leurs troupes devront confirmer dimanche face à la Hongrie (20h30, sur Canal + 360) -vraisemblablement le rival le plus faible du groupe-. “Il faut installer cette intensité pas seulement un après-midi, mais tout au long du Championnat d’Europe”insiste Fournier. A nouveau à flot, les Bleus ont submergé la marée verte ; mais ils sont encore loin de toucher le sol.

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