Camille Combal, l’arnaque la plus réussie du PAF

Chaque nouveau projet qui vous est confié TF1 reçu une standing ovation du public. Dans chanteur masqué, dont la finale a été diffusée le mardi 11 octobreréussi à voler la vedette célébrités en costume grâce à son style caustique et son humour familier. juste la saison de masque chanteur terminé, Camille Combal revient ce mardi 18 octobre avec la deuxième édition de Le grand encastrement. Encore un succès quasi garanti…

Mais c’est surtout “la télé à papa” qui lui doit désormais beaucoup. Son arrivée dans des programmes comme danse avec les stars, Qui veut gagner des millions ? Soit une famille en or, a permis de réactiver des audiences et de faire revivre des formats que l’on croyait enterrés. D’ici en avant anobli par Jean-Pierre Foucault ou Nikos Aliagas, rien ne prédestinait le quadragénaire, originaire des Orres dans le Hautes montagnes, pour prendre sa place dans la première chaîne. “Je suis le Christophe Rocancourt des médias, je suis vraiment un arnaqueur”, répète-t-il.

Chemise en velours noir sur T-shirt blanc et pantalon de costume sur baskets. Camille Combal a changé l’habituel costume-cravate, quasi obligatoire dans les prime time de TF1, pour un look décontracté à l’hôtel du 16ème arrondissement de Paris où nous le rencontrons. Le luxe de la décoration, imposé malgré son statut de jeune prodige de TF1, contraste cependant avec le côté “normal” qu’il répète avoir préservé. « Si le vendredi soir, les gens peuvent aller au restaurant avec des amis au lieu de regarder la télé, je préfère ça. Mais nous sommes là juste au cas où pour ceux qui n’ont pas cette chance, pour leur offrir le spectacle le plus léger et le plus frais et les distraire. »

Un jeune homme “soit aux toilettes, soit au lave-vaisselle”

C’est dans ses Alpes natales que le jeune Camille rêve pour la première fois d’apparaître sur le petit écran. Loin d’idolâtrer les animateurs de l’époque, il s’imagine avec Kad et Olivier dans le grand spectaclediffusé sur Chaîne+. «Je courais après l’université pour arriver à temps pour les regarder faire leur merde. Mais franchement, étant à sa place, je n’osais même pas y croire », rembobine-t-il.

Le rythme du restaurant tenu par ses parents met bientôt fin à ses ambitions. « Avec mon frère, dès qu’il y avait un coup de chaleur dans le restaurant, on montait aider soit au service, soit à la vaisselle. L’été, il change son stand barbe à papa sur la terrasse de l’établissement pour le service des glaces. “La finale de la Coupe du monde 98, je ne l’ai jamais vue car mon père m’avait mis en dessert au sous-sol de la cuisine. »

Il doit un peu son humour à son père, désormais connu des téléspectateurs. Chaque jour, les clients affluent « pour rire cinq minutes avec Riquet ». “C’était vraiment le Coluche de la station”, se souvient Camille Combal, se remettant quelques instants dans la peau de son fils. « Le matin, le restaurant était moitié café, moitié stand-up. L’image l’inspire, il devient à son tour celui qui a toujours la bonne formule, le bon mot pour amuser sa bande d’amis. L’envie de gagner sa vie pour faire rire les gens est essentielle dans son esprit mais pas forcément dans sa vie. « Je n’ai jamais pris de cours de théâtre parce qu’à la maison tu dis : ‘Je veux faire du théâtre ou de la radio’, ils répondent : ‘Oui, fais des raclettes et laisse-moi tranquille’. »

Derrière un micro “par hasard”

Les pieds sur terre, il obtient une licence en administration des affaires à Aix-en-Provence. Diplôme en poche, ses parents lui accordent un an pour tenter sa chance à Paris. Il s’installe dans une buanderie à Boulogne-Billancourt “juste à côté de mes bureaux actuels, vous imaginez la coïncidence”, s’amuse-t-il avec près de 20 ans de recul. Il a d’abord revu les scènes de stand-up, “une catastrophe”, avoue-t-il aujourd’hui. Parallèlement, il décroche un stage chez Fun Radio, où il intègre le service cadeaux. “J’ai timbré des enveloppes toute la journée, c’était horrible, mais j’avais des tickets de restaurant et 200 dollars par mois, c’était quelque chose. »

Cloîtré au premier étage du bâtiment de la radio du groupe RTL, il rêve de déménager au second, là où sont enregistrées les émissions. “Mon rêve aurait été qu’ils disent:” Au fait, nous cherchons quelqu’un au micro, tu as l’air super drôle, viens plaisanter. Mais en réalité ça ne se passe pas du tout comme ça. »

Lorsqu’il apprend que l’étage recherche un journaliste stagiaire pour renforcer l’équipe, il postule. « Je leur ai dit que j’étais journaliste et j’ai fait un faux CV pour qu’ils me prennent. « Pari gagnant depuis son arrivée dans l’équipe. “Ils ont vite compris que c’était une arnaque et que j’avais triché, mais ils m’ont quand même retenu. Conscient de son sort, il travaille dur pour “se rendre indispensable” mais il devient surtout le “guignol de garde”, pas avare de blagues dans les couloirs.

Après son année de crash-tests à Paris, il enchaînera par deux ans de stages chez Fun Radio, où il se fera notamment remarquer par ses maladresses. « Un jour, mon skateboard s’est échappé et j’ai cassé la vitre du bureau du directeur de l’antenne, Gaël Sanquer. » C’est lui qui voit en Camille Combal un candidat idéal lorsqu’il faut remplacer à court terme le coanimateur désigné pour l’émission du soir, bloqué dans une autre radio en raison d’une clause d’exclusivité. “Après deux ans de combat, je me suis retrouvé dans les airs par hasard car le garçon qui avait été choisi n’a pas pu venir”, s’étonne encore aujourd’hui l’animateur. Peu importe, il accepte directement. “Mais en fait, j’étais très stressé. »

Une évolution “sans grandes ambitions”

Il a été débauché par NRJ quelques mois plus tard pour remplacer Manu Payet dans AM. « Quand il nous a rejoints, il s’en fichait. Il a vraiment vu ça comme un défi, si ça fonctionnait tellement mieux, sinon si mal », se souvient Bruno Guillon qui le voit plus tard débarquer dans son équipe. Il reconnaît directement en Camille Combal un “travailleur acharné” peu conventionnel. « J’ai tout de suite senti qu’il avait ce grain de folie qu’il cultive encore aujourd’hui. »

“Je n’avais pas autant d’ambition, qu’aujourd’hui en fait, car je n’ai pas une grande ambition télévisuelle”, précise Camille Combal. Sur les décombres de ses rêves d’humoriste raté, il bâtit les prémices de l’animateur qu’il estime être devenu : « une anomalie ». “Dans ma tête, je suis toujours le petit garçon de la montagne qui ne connaissait rien ni personne à Paris…”

C’est chez NRJ qu’on lui propose pour la première fois d’apparaître sur le petit écran lorsque le directeur des divertissements de Canal+, Ara Aprikian, qui deviendra plus tard directeur des programmes de TF1, lui propose de rejoindre L’unique, diffusé tous les midis. Elle deviendra plus tard chroniqueuse à touche pas à mon message sur C8 et a animé l’émission matinale de Virgin Radio pendant six ans.

travail de clan

Au fil de ses différentes expériences, il rencontre les personnes qui composent encore aujourd’hui son milieu professionnel. « Quand il animait la Matinale d’NRJ, j’étais stagiaire, se souvient Abdoul Ngongo, auteur de TF1 et plus proche collaborateur de Camille Combal depuis 2008. « Nous sommes immédiatement devenus amis. C’est comme si demain, une stagiaire se liait d’amitié avec Jean-Pierre Foucault, Camille n’a plus de barrière. Puis ils se succèdent sur C8 et passent des nuits blanches à écrire les chroniques qui font de Camille Combal un visage emblématique de l’émission de Cyril Hanouna.

Tenu par la main lors de ses premiers essais à la radio, le pilote se fait désormais un plaisir d’accompagner ceux qui font leurs premiers pas à ses côtés. “Il obtient toujours une grande satisfaction quand il voit quelqu’un commencer avec lui. Il fait tout ce qu’il peut pour accompagner les jeunes collègues, pour les faire grandir », ajoute Abdoul Ngongo.

“Je suis un peu clanique, je trouve que ça vient beaucoup de la montagne”, avoue Camille Combal. « Il connaît toutes les équipes, confirme Anthony Meunier, producteur de masque chanteur. Il n’a jamais peur de prendre le temps de connaître les gens qui travaillent avec lui et de prendre le temps de vraiment les connaître. Avec ses anciens collègues, il entretient également de très bonnes relations. “Quand j’ai besoin de lui à la radio, je sais que je peux compter sur lui”, confie Bruno Guillon.

Résister à la pression TF1

C’est le 29 septembre 2018 que le public de TF1 découvre son visage pour la première fois. Perché sur un cerceau, il apparaît du haut du mythique parquet. « Je n’étais pas stressé, je voulais surtout m’assurer de ne pas avoir une animation trop timide juste parce que j’arrivais sur TF1 », se remémore celui qui en est désormais à sa troisième saison de l’émission de danse de une heure.

La production du programme reconnaît un bon choix dans le choix du canal. « Cela a été efficace dès la première année. Il a mis le pied dans l’émission et a permis qu’elle se renouvelle », se réjouit Deborah Nahon, responsable du divertissement chez TF1 Production. Elle estime que Camille Combal fait désormais partie de l’ADN de danse avec les stars et a aidé à repositionner le spectacle comme un spectacle “très divertissant”.

Mais ce qui encourage la quarantaine, c’est encore de mettre des perruques ou de jouer des personnages. Peut-être parce qu’il déteste l’image que ça renvoie à l’écran… « Il y a deux choses que je ne vois pas à la télé ou sur mon téléphone, les guêpes et ma tête. Je fais tout pour que ça se passe bien pour moi en ce moment mais je n’ai pas envie de me regarder plus tard”, explique-t-il. « J’ai vu chaque enregistrement comme un moment de la vie. C’est un vrai atout car il permet de conserver une vraie fraîcheur », souligne Anthony Meunier.

“Souvenirs depuis 30 ans”

Depuis cette grande première, Camille Combal cumule les projets en tous genres. Depuis le retour deune famille en or un Le grand encastrement, un divertissement où il fait irruption dans les programmes vedettes de la télévision française. “J’ai trop de chance, c’est un peu fou que je sois là à faire ça sur TF1”, réalise-t-il.

Très en vue, il a conservé une forme d’innocence depuis son arrivée à la chaîne du groupe Bouygues. “Quand il voit Nikos il est comme wow, super impressionné alors qu’au final y’a pas de raison, ce sont tous les deux des présentateurs de TF1”, s’amuse Abdoul Ndongo. Il dit que l’hôte essaie constamment de rester le plus proche possible de la personne qu’il était à son arrivée à Paris. « Elle veut surtout que personne ne pense qu’elle a la grosse tête car elle croit que les gens aiment la vraie Camille et elle a très peur de passer à côté. »

Et si vous deviez arrêter ? « Je reviendrais dans ma petite province, j’aurais des souvenirs à raconter pendant trente ans. Je pourrais dire : “Les gars, j’ai rencontré Dominique Farrugia, j’ai rencontré Alain Chabat, Jean-Pierre Foucault, j’ai tourné avec Jimmy Fallon…”, répond-il. Après tout, entre le petit restaurant où il est né et les plateaux de télévision où il laisse désormais sa marque, il n’y a qu’un pas… « Je pense qu’entre tenir un restaurant et être présentateur de télévision la différence n’est pas abyssale. . Il faut accueillir les gens, qu’ils passent un bon moment, qu’ils soient à l’aise, qu’ils aient de bons souvenirs et si possible, qu’ils reviennent. »

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