CAC 40 : l’une des plus fortes hausses de la décennie en 8h – 14/10/2022 à 15h29

Le Palais Brongniart, ancien siège de la Bourse de Paris.  (Crédit photo : /L. Grassin)

Le Palais Brongniart, ancien siège de la Bourse de Paris. (Crédit photo : /L. Grassin)

(CercleFinance.com) – La Bourse de Paris (+2,5%) affiche l’une des plus fortes hausses de la décennie en 8 heures de cotation continue, avec un directissime de +6,5% (5 700/6 025) sans aucune consolidation intermédiaire.

Compte tenu du contexte (inflation revue à la hausse et objectif de taux d’intérêt américain relevé à 5%, menace de grève générale en France, multiplication des évocations d’un conflit ukrainien dégénérant en guerre nucléaire, etc.) ce déchaînement porte la signature d’un intervention massive de la FED pour influencer la trajectoire du ‘VIX’ qui a franchi une résistance cruciale à 33 alors que les 3 principaux indices américains pulvérisaient leurs plus bas annuels, via une cassure du ‘gap’ à 15h30.

C’est un signal fort envoyé aux marchés : les banques centrales entendent garder le contrôle et interdire une correction qui ressemble à un « krach ».

Et symétriquement ils orchestrent un ‘flash-crash’ grandissant qui coûte des milliards aux vendeurs à découvert, contraints de se racheter dans la catastrophe malgré un contexte ‘macro’ qui leur donne raison à 120%.

L’Euro-Stoxx50 dépasse +2,5% à 3.444 après la publication des prix de détail et d’importation de septembre aux Etats-Unis, ce qui est un peu rassurant… dans la mesure où cela ne fournit pas de nouveaux prétextes pour que la FED durcisse son combat contre l’inflation.

Les économistes s’attendaient à une légère hausse, mais les ventes au détail américaines ont stagné en septembre, après avoir augmenté de 0,4% le mois précédent (chiffre révisé par rapport à une augmentation initialement estimée à 0,3%), selon le ministère du Commerce.

Hors secteur automobile (véhicules et équipements), les ventes au détail américaines ont affiché un gain symbolique de 0,1% le mois dernier par rapport à août, où le consensus de marché avait plutôt anticipé une légère baisse.

Les prix à l’importation aux États-Unis ont baissé de 1,2 % en septembre sur une base séquentielle selon le département du Travail, après une baisse de 1,1 % le mois précédent (+ 6 % sur un an). Si l’on exclut la baisse de 7,5 % des prix des carburants, ils ont également diminué de 0,4 % en septembre.

De leur côté, les prix à l’exportation ont baissé de 0,8% dans l’ensemble, soit +9,5% en rythme annuel.

Ce matin, il y avait aussi des “statistiques” en Europe : selon les premières estimations publiées par Eurostat, la zone euro a enregistré un déficit du commerce de marchandises avec le reste du monde de 50,9 milliards d’euros en août 2022, contre un excédent de 2,8 milliards millions d’euros un an plus tôt, en août 2021. Les échanges au sein de la zone euro ont atteint 210,5 milliards d’euros en août 2022, soit 34,8 % de plus qu’en août 2021.

Les opérateurs ont également pris connaissance de l’indice des prix à la consommation en France pour le mois dernier : ils ont augmenté de 5,6% en septembre, ralentissant ainsi après +5,9% en août, selon l’Insee, confirmant ainsi son estimation provisoire publiée à la fin du mois dernier. .

Les marchés de taux saluent les chiffres de la journée et la détente est générale avec des T-Bonds US à -7Pts vers 3,88%, des OAT à -10Pts à 2,80%, des Bunds à -9Pts à 2,21%, la construction italienne à -10pts (4,61%).

Les ‘Gilts’ britanniques se relâchent de -20Pts (et -50Pts en 48H) tandis que le ministre du Trésor jette l’éponge et démissionne, laissant sa réforme fiscale largement enterrée : la Banque d’Angleterre a gagné la partie selon la ‘City’.

L’autre grand événement de ce vendredi est le premier trimestre (juillet/septembre) : JPMorgan Chase affiche un bénéfice net en baisse de 17 % à 9,74 milliards de dollars pour le troisième trimestre 2022, soit 3,12 $ par action, principalement en raison de pertes sur provisions de crédit de 1 540 millions au cours de la période… mais c’est mieux que prévu et le titre gagne +5,5% en pré-ouverture.

JP Morgan a vu ses revenus augmenter de 10% à 33,5 milliards de dollars, avec des revenus d’intérêts nets en hausse de 34% dans un contexte de hausse des taux, mais les autres taux ont diminué de 8% des revenus.

Citigroup affiche un chiffre d’affaires de 18,5 milliards de dollars, en hausse de 6 % par rapport à la même période l’an dernier, et le BPA s’élève à 1,63 $, en baisse de 24 %.

Wells Fargo a enregistré un BPA en baisse de 27%, en raison de l’effet d’importantes provisions pour pertes dans l’activité de crédit.

Hors banque, santé et assurance, le groupe UnitedHealth a annoncé qu’il relevait ses perspectives de BPA ajusté pour 2022 entre 21,85 $ et 22,05 $ à l’occasion de la publication de ses résultats du troisième trimestre.

Côté titres, à Paris, Danone annonce sa décision d’engager le processus de transfert du contrôle de son activité Essentielle Laitière et Végétale (EDP) à la Russie, ‘la meilleure option pour assurer la continuité de la performance opérationnelle de cet exercice’ .

Thales a annoncé un nouveau partenariat avec Microsoft pour proposer une offre conjointe de services améliorés pour détecter et répondre aux cybermenaces dans les environnements cloud basés sur les solutions américaines Sentinel et Defender.

Pernod Ricard annonce une augmentation significative de sa participation minoritaire dans le portefeuille de vins et spiritueux super premium de Sovereign Brands. Cet investissement supplémentaire vient renforcer l’ambitieux partenariat de long terme entamé en septembre 2021 et déjà marqué par le succès.

Le Stifel maintient sa recommandation “hold” et son objectif de cours de 200 euros sur Pernod Ricard, au lendemain de l’annonce par le groupe de spiritueux d’une augmentation de sa participation dans Sovereign Brands.

Oddo BHF réaffirme sa vision de “surperformance” sur Engie, mais avec un objectif de cours ajusté de 18,5 € à 17 €, suite à la hausse moyenne du WACC d’environ 130 bps à 7,2%, et avec des estimations désormais 18% et 8% au-dessus de 2023-24 consensus.

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