au terme d’un combat acharné, la France s’incline légèrement devant les invincibles Anglais

Les Bleues ont perdu le samedi 15 octobre 2022 face à l'Angleterre.

Une fois de plus, l’équation s’est avérée insoluble pour le XV de France féminin, mais l’écart se resserre. Face aux immenses favoris de la Coupe du monde, les Bleus n’ont pas pu, samedi 15 octobre, interrompre l’enchaînement incessant des succès anglais. Vainqueurs de leur vingt-septième match consécutif (7-13) –améliorant leur record, tant chez les femmes que chez les hommes–, les Red Roses ont battu les Français lors du deuxième match de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande. Ayant décroché le point de bonus défensif, les Bleus n’ont pas à rougir de leur prestation.

« Aujourd’hui, défensivement, nous avons joué le match parfait. Et on les fait doutera accueilli la capitaine Gaëlle Hermet après le match, au micro de TF1, malgré la défaite. “Je suis fier de ce groupe, nous avons montré [aux Anglaises] que nous étions présents. Ce n’était pas le match le plus important de la compétition, et on leur donne rendez-vous pour la suite. »

Après seulement douze minutes de jeu, les Françaises ont dû se passer de Laure Sansus, leur demi de mêlée. Blessée au genou, la meilleure joueuse du dernier Tournoi des Six Nations, qui dispute sa dernière compétition internationale, a cédé sa place à Pauline Bourdon. Et l’impact physique de l’anglais grossier ne s’est pas arrêté. Dans une entrée défensive, la troisième ligne Romane Ménager a écopé d’un K.-O. et à son tour a été forcée de quitter sa place.

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Face à une équipe sûre de sa force -au point de ne pas tenter de penalty en début de partie-, les Français se sont appliqués défensivement. “Ils ont créé une bulle de confiancea exposé la deuxième ligne Madoussou Fall, vendredi à L’équipe. Elles doivent se dire qu’elles sont les reines du monde. » Et les Bleus n’ont pas raté le match sur le plan de l’agressivité, ne pouvant s’offrir beaucoup d’occasions en attaque. Subissant vagues blanches sur vagues blanches, les Blues n’ont craqué qu’une seule fois en première mi-temps, lors d’une incursion de la capitaine Emily Scarratt, après avoir sapé le travail des Red Roses.

“Les derniers matchs contre la France se sont terminés sur des scores très serrés, donc on sait que ce sera très, très difficile”, soulignait la même Emily Scarratt dans la semaine. Si les Anglais ont régné sur le monde pendant trois ans, ils savent que les Bleus sont déterminés à abuser de leur autorité sur le rugby mondial. Et pour mettre fin à leur onze défaites consécutives face aux Red Roses, la dernière victoire des Bleus remonte au Tournoi des Six Nations 2018.

“C’est un grand combat”

“C’est vraiment génial ce que les filles produisent, c’est un super combat.”, s’est félicité l’entraîneur Thomas Darracq, à la pause, interrogé par TF1. Et appelle ses troupes, menées (0-10) mais à la hauteur du défi, pour “se libérer en attaque”.

Avec plus de 70 % de possession, les Anglaises auraient pu aggraver la marque à de nombreuses reprises, mais leur mécanique bien huilée s’est bloquée sur une ligne bleue rugueuse, à l’image d’une Marjorie Mayans intraitable (24 sélections). Omniprésents en défense, au point de s’insérer sous un attaquant anglais sur le point de marquer un essai à deux reprises, les Bleus ont eu du mal à transférer leur énergie en attaque.

Mais à moins d’un quart d’heure de la sirène, le XV féminin de France a pris en défaut l’une de ses rares attaques. Sur une inspiration au pied de Caroline Drouin, Joanna Grisez a récupéré le ballon, se glissant entre deux Anglaises avant de servir à Gaëlle Hermet pour l’Essai. Blessée en début de tournoi, la capitaine des Bleues, entrée en course après la blessure de Romane Ménager, a relancé la Française et le match (7-13, 64moi).

Sauf essai transformé, les Bleues ont estimé que l’exploit était à portée de main : les Anglais n’avaient jamais perdu un match en phase de groupes de la Coupe du monde auparavant. Dans une fin de match haletante, où chaque équipe a voulu éviter le break, les Anglais ont maintenu leur avance, laissant aux Bleus un point supplémentaire défensif mérité.

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Au terme d’une épreuve de force acharnée, l’Angleterre a pris le meilleur. Une fois de plus. “L’équipe qui arrivera à imposer son jeu gagnera, et nous avons tous les deux les qualités pour le faire”La capitaine anglaise Emily Scarratt a mis en garde cette semaine. Si la “finale” de ce groupe C était pour les Roses Rouges, la Coupe du monde est encore longue. “Malheureusement, finir très près ne fait pas gagner des matchs. J’espère donc que nous nous reverrons bientôt pour vraiment gagner., a conclu l’entraîneur tricolore Thomas Darracq, au micro de TF1. Les deux équipes ambitieuses pourraient en effet se retrouver plus tard dans la compétition.

Battus pour la douzième fois consécutive samedi par leurs rivaux d’outre-Manche, les joueurs français ont découvert que mettre fin à cette longue série de défaites est une ambition réaliste.

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