Aperçu de Wild Hearts : un véritable concurrent de Monster Hunter Rise inspiré de Fortnite ?

Dans l’industrie du jeu vidéo, les collaborations entre l’Occident et le Japon ne sont pas si fréquentes. Alors, quand il a été annoncé que le prochain titre de Koei Tecmo, l’un des plus anciens studios de l’archipel nippon, serait produit par Electronic Arts, l’un des éditeurs occidentaux les plus célèbres au monde pour les licences comme fifa, Champ de bataille, besoin de vitesse, les Sims et ainsi de suite, il y avait de quoi être surpris.

Cette collaboration est d’autant plus étonnante que le projet qui en résulte est un jeu de chasse. Chasseur de monstre dans une atmosphère de Japon féodal rappelant évidemment L’ascension du chasseur de monstres. Bien que ce célèbre titre ait été annoncé récemment, nous avons pu jouer quelques heures dans coeurs sauvagesil est temps de vaincre des monstreset il semble bien que 2023 vient de remporter un nouveau titre à surveiller.

Vous avez dit Toukiden ? Eh bien pas vraiment…

Wild Hearts est donc un jeu de chasse développé par Omega Force, un studio de Koei Tecmo que l’on connaît surtout de la saga Dynasty Warriors et de tous ces spin-off comme Hyrule Warriors: L’ère de la Calamité, Personne 5 Attaquants, Fire Emblem Warriors: Trois espoirs, One Piece : Les guerriers pirates Soit Héros de Dragon Quest. Si donc cette équipe est connue pour développer des jeux de type Muso, c’est-à-dire des beat’em up où l’on affronte des armées sur un champ de bataille que l’on parvient à vaincre très facilement, Omega Force a également produit d’autres genres de titres. C’est notamment le cas pour Toukiden qui est une franchise de jeux de chasse dans la veine de Monster Hunter et qu’il avait la particularité de se dérouler dans un décor rappelant le Japon féodal.

Forcément, à l’annonce de Wild Hearts, les gens se sont demandé s’il ne s’agissait pas de Toukiden 3 déguisé. Uniquement pour des questions de droits, ce n’est pas le cas puisqu’Electronic Arts est à l’origine de ce projet avec son label EA Originals qui édite le jeu. le titre se déroule dans le pays d’Azuma, sorte de Japon féodal fantasmé, en proie au désordre dû aux attaques régulières des Kemono, nom donné aux créatures géantes qui représentent la force de la nature. et qu’ils ont des pouvoirs liés aux éléments. Dans ce contexte, le joueur incarne un chasseur venu d’un pays lointain pour régler cette situation. Tout au long de l’aventure nous devrons donc vaincre des monstres, seul ou à plusieurs jusqu’à un maximum de trois joueurs, pour aider les habitants de la région à reconstruire ce qui a été détruit. Du peu que nous avons pu voir lors de notre session de jeu, le décor ne semble pas être l’élément central de l’expérience, comme c’est souvent le cas dans les jeux de chasse. Cependant, le titre fait un effort pour proposer des options de dialogue afin que l’on se sente concerné.

D’un point de vue graphique, le jeu rappelle évidemment Monster Hunter Rise, qui est lui-même un jeu de chasse qui se déroule dans un décor inspiré du Japon féodal, mais aussi d’une certaine manière Fantôme de Tsushima. Avec sa façon de représenter la nature et son interface plus minimaliste que les titres Capcom, Wild Hearts rappelle beaucoup l’esthétique du jeu de samouraï de Sony et Sucker Punch Productions. En revanche, pour la partie technique, on n’est évidemment pas devant une si belle représentation, mais l’ensemble demeure. Et puis, pour un jeu de chasse, plus que les graphismes, le plus important est que le frame rate soit élevé pour que la chasse se déroule dans de bonnes conditions et que l’action reste fluide. Et puis, pour conclure les visuels, gardez à l’esprit que le titre propose un outil de création de personnage assez avancé qui devrait permettre à chacun de façonner un chasseur qui lui plaît.

Meilleur gameplay que Monster Hunter ?

Bien au-delà de l’histoire et des graphismes, le plus important dans un jeu de chasse est avant tout sa jouabilité, et sans trop de surprise, Wild Hearts reprend de nombreux codes de Monster Hunter, du moins les basiques, pour les développer sur leurs propres éléments. . . Ainsi, au niveau du gameplay, nous avons une attaque normale, une puissante, et une capacité spéciale liée à chaque type d’arme. Car oui, comme chez Capcom, il existe plusieurs types d’armes ici au nombre de huit. Si on remarque quelques doublons avec Monster Hunter comme le katana, l’espadon, l’arc ou encore la massue, Wild Hearts propose aussi des instruments originaux comme une sorte de parapluie japonais traditionnel. Ce dernier est redoutable et permet d’effectuer facilement des enchaînements aériens dévastateurs, ainsi que d’avoir comme capacité spéciale une puissante garde.

Ainsi, pour être le plus efficace possible, il faut tirer le meilleur parti des différents combos de chaque arme en fonction de chaque situation. Si vous pouvez frapper autant de fois que vous le souhaitez sans craindre que votre personnage ne se fatigue, le titre comprend toujours une jauge d’endurance mais elle ne se vide que lorsque vous courez, sautez ou utilisez une capacité spéciale. Avec ce choix de conception, Les combats de Wild Hearts sont donc particulièrement nerveux, avec des combos tournoyants vraiment impressionnants qui poussent le joueur à frapper depuis les airs, ce qui n’est pas surprenant venant d’Omega Force. Là où le titre a aussi beaucoup de classe, c’est qu’une fois votre cible vaincue, vous devez l’achever pour terminer la mission et récupérer des objets sur la bête, ce qui se traduit par une animation d’exécution stylisée. Mais de manière générale, le gameplay du titre Omega Force semble plus dynamique que celui de Monster Hunter grâce à la grande agilité du personnage qui peut courir, sauter et glisser dans tous les sens, alors que les chasseurs de la licence Capcom conservent une certaine lourdeur. bien que les choses se soient beaucoup améliorées avec World et Rise.

Comme dans Monster Hunter, et oui, vous verrez souvent cette formule ici, le but est surtout de cibler les points faibles des monstres pour les vaincre rapidement. L’avantage est que ceux-ci sont la plupart du temps évidents, comme des crocs ou des cornes sur le visage, et il est facile de savoir si on a bien visé puisque la somme des dégâts infligés est indiquée. Plus vous frappez la créature, plus elle s’affaiblit et cela se voit dans son corps et dans la façon dont elle bouge car elle aura l’air fatiguée. Cependant, un animal vulnérable est toujours dangereux et le Kemono peut devenir enragé, lui permettant d’utiliser les pouvoirs liés à un élément. Ainsi, certains pourront faire pousser des vignes, un cerisier en fleur ou faire exploser de la lave autour d’eux pour se défendre.. C’est là que Wild Hearts est particulièrement impressionnant, car des structures entières peuvent être jetées hors du sol en plein combat, rendant la chasse d’autant plus épique. Quoi qu’il en soit, les affrontements ne sont pas non plus sans défauts car si le titre vous permet de verrouiller votre cible, ce que Monster Hunter n’offre toujours pas, l’action est souvent confuse car la caméra a tendance à se prendre facilement sur le monstre ou sur un élément scénique lorsque l’arène devient trop petite.

Le Karakuri, un mécanisme inspiré de Fortnite ?

En lisant le titre de l’article, on se demande ce que Fortnite, la star du battle royale de ces dernières années avec son gameplay de tir à la troisième personne et son système économique free-to-play, vient faire ici. Il est vrai que Wild Hearts semble avoir un gameplay plus dynamique que Monster Hunter, ce qui devrait plaire à ceux qui ne connaissent pas les jeux de chasse, mais sa grande originalité est avant tout. son système Karakuri. Derrière ce nom se cache une mécanique qui permet de construire de petites structures en plein combat pour différents usages, comme dans Fortnite.. Grâce à cette technologie ancestrale, les joueurs peuvent à tout moment créer une sorte de trampoline qui les propulse dans les airs, une dalle qui les fait glisser ou encore un mur pour arrêter un monstre sur son passage. Par conséquent, ces structures doivent être utilisées aussi souvent que possible car marcher dessus peut déclencher des attaques surpuissantes, en particulier sur les points faibles des créatures. Mais même en dehors des combats, les Karakuri sont très utiles car ils permettent d’installer de nouveaux campements à différents endroits, ainsi que de mettre en place des outils qui facilitent la vie, comme une tour de guet qui détecte les monstres ou une tyrolienne pour atteindre des zones reculées.

L’autre grande originalité de Wild Hearts est que son action se déroule dans un monde persistant. Pour être plus clair, rappelons que dans Monster Hunter, le joueur se trouve d’abord dans un hub à partir duquel il choisit une quête avant d’être transporté dans une zone où il engagera sa cible. Ici, le camp et le lieu de chasse sont situés dans la même zone, ce qui vous permet de disposer de certains espaces pour servir de bases ou de pièges pour vos futurs objectifs. Ainsi, les Karakuri placés à la fois restent d’une mission à l’autre tant qu’ils ne sont pas détruits par un monstre, ce qui rend possible des installations à long terme.