A Rennes, le jeu vaut la voile / C3 / Gr.B / Rennes-Dynamo kyiv / SOFOOT.com

Ces dernières semaines, le Stade rennais a trouvé la bonne dynamique, ne parvenant toujours pas à pleinement convaincre dans les 90 minutes en proposant un match de référence avant d’accueillir le Dynamo Kyiv en Ligue Europa ce jeudi soir. A l’intérieur du club breton, tout le monde répète depuis la reprise qu’il faut oublier le spectacle de la saison dernière, mais cela semble permettre à Bruno Genesio d’imposer une certaine continuité au jeu rennais, en attendant plus d’efficacité et d’automatisation entre les anciens. et le nouveau

Ce serait une erreur d’écrire que le temps s’est arrêté samedi dernier, à Strasbourgenviron 60moi minute de jeu, il a été suffisamment accéléré pour permettre aux Rennais de réaliser un chef-d’œuvre collectif et de raviver de bons souvenirs de la saison dernière. Un changement de flanc de Flavien Tait, puis un déplacement en touche de balle sur le côté droit de la surface alsacienne. Un double double supersonique, le premier piloté par Benjamin Bourigeaud avec Arnaud Kalimuendo, le second lancé par Amine Gouiri, en fin d’action devant un but vide, avec l’ancien attaquant lensois. “Ça montre qu’aujourd’hui on s’amuse beaucoup offensivement” sourit Bourigeaud après la rencontre. En infériorité numérique pendant une heure à la Meinau, les Rouge et Noir ont pu développer plus facilement leur jeu, avec plusieurs enchaînements de classes menant à des situations dangereuses pour le Racing. Sera-ce le retour passionnant et spectaculaire du Stade rennais de la saison 2021-2022 ? En tout cas, il ne s’agit pas d’un copier-coller ou d’un ersatz, mais d’une autre version, tout aussi ambitieuse sur le plan du jeu et très similaire à la précédente, qui devrait permettre au club breton d’assouvir ses prétentions sportives.

« Il faut oublier un peu ce qui s’est passé la saison dernière. On ne va pas faire des matchs en mettant du 3-0 ou du 4-0, ça n’arrivera pas, encore moins en tout cas. » Florian Maurice, directeur technique SRFC

Tourne la page…

Pourtant, il n’est pas facile de mettre de côté cette dernière saison historique, du moins en termes de divertissement, au terme de laquelle l’équipe de Bruno Genesio a accroché un 4moi place avec un record de buts (82 en championnat, 101 toutes compétitions confondues), des coups à gogo, mais aussi douze défaites en Ligue 1 qui rappellent les limites affichées par la joyeuse bande bretonne pour monter sur le podium. Depuis la reprise des choses sérieuses, l’entraîneur, les joueurs et les dirigeants ont insisté sur le fait que cette nouvelle aventure sera différente, et qu’il ne faut surtout pas attendre le même feu d’artifice de Rennes. « Je pense que nous avons conservé nos réalisations de la saison dernière.par exemple Genesius est tombé après le tirage à Monaco en août. Quand on pense qu’on va rénover ça avec moins d’efforts, on tape sur le tapis. » Même avertissement après la laborieuse fête de Troyes le mois dernier : « On ne digère pas tous les beaux compliments et éloges. Parfois, il est difficile de répéter ce genre de performance si vous n’êtes pas humble. » Après le court succès à Larnaca en Ligue Europale directeur technique Florian Maurice lui avait demandé de « Oubliez ce qui s’est passé la saison dernière. On ne va pas faire des matchs en mettant du 3-0 ou du 4-0, ça n’arrivera pas, encore moins en tout cas. » C’est arrivé une fois en début de saison quand Réception d’Auxerre (5-0) dans un match paradoxalement loin d’être dominé par les Rennais.

« Nous avions besoin de matchs ensemble, de temps pour jouer en équipe. L’effectif a subi des changements aux postes clés, il faut du temps pour s’adapter à des choses un peu nouvelles pour ceux qui viennent d’arriver. » Bruno Génésio

… sans vraiment le tourner

Si Rennes a su conserver une grande partie de ses cadres, à l’exception de Nayef Aguerd et Gaëtan Laborde, l’effectif a été reconditionné plus que prévu, avec notamment une nouvelle charnière (Arthur Theate et Joe Rodon) en l’absence de Réchauffé Omari. (blessés) et un secteur offensif reconstruit autour de Terrier et Bourigeaud, qui doivent maintenant trouver des automatismes avec Gouiri et Kalimuendo. Après deux mois de compétition, Genesio attend toujours un premier match de référence avec 90 minutes constantes, mais son équipe semble désormais dans une bonne dynamique, comme en témoignent les meilleures performances de Lovro Majer et Flavien Tait, les orphelins de Baptiste Santamaria en le milieu. Il y a surtout une certaine continuité philosophique dans le jeu que recherchent les Rouge et Noir, malgré le retour récent au premier plan du 4-4-2, un système qui permet à leur troupeau d’utiliser la largeur pour déséquilibrer les blocs adverses inférieurs, car conscient de la nouvelle réputation des Bretons. “Ce n’est pas seulement le système, nous avions besoin de matchs ensemble, de temps de jeu en équipe.Genesio s’est expliqué lors d’une conférence de presse à la veille de l’arrivée du Dynamo Kyiv. L’effectif a subi des changements aux postes clés, il faut du temps pour s’adapter à des choses un peu nouvelles pour ceux qui viennent d’arriver. »

L’ancien entraîneur de l’OL ne part pas de zéro, et cela se voit dans un match rennais certes à peaufiner, mais toujours aussi fougueux depuis le début de saison. Sixième du classement après neuf journées, le Stade rennais domine en revanche tous les autres clubs en termes de performances sportives, comme nous l’avons lu ci-dessous. le site de la ligue 1 la semaine dernière : 1c’est sur les kilomètres parcourus (955 kilomètres au total, 119,4 par match) ; 1c’est parmi les joueurs qui sprintent le plus (1 280 courses à grande vitesse, 160 par match en moyenne) devant Toulouse et Lens ; 1c’est dans la zone des kilomètres à haute intensité (91,1 kilomètres, 11,4 par match). « Nous poursuivons sur la lancée de l’année dernière. Nous étions déjà l’équipe qui a fourni les efforts les plus intenses la saison dernière.” ajoute Genesius. La preuve que Rennes est en crise sur le terrain n’a pas vraiment disparu.

Les Rouge et Noir n’ont tenu “que” dix-sept fois en neuf matches de championnat, mais ils sont bien en tête dans les différents tableaux statistiques plus ou moins avancés. Rennes est ainsi l’équipe qui concède le moins de tirs au but (23) comme en 2021-2022 (97 contre 139 contre Paris). Devant le rectangle vert, elle est aussi la deuxième à tirer le plus (148), à cadrer le plus (60) derrière le PSG et à toucher le plus de ballons dans la zone opposée (311). Pour aller plus loin, le SRFC est également très proche des champions de France en termes de passes vers l’avant réussies (428, hors passes de 40% du terrain en défense) bien devant Lille et Lyon. “Je ne vois pas pourquoi ça disparaîtrait du jour au lendemain” , le néo-international Adrien Truffert a récemment réagi à propos du match rennais qui serait moins excitant. Rennes reste une équipe bâtie pour faire la différence collectivement et par la passe plutôt que par le dribble, ce qui peut expliquer les difficultés des jeunes Jérémy Doku et Kamaldeen Sulemana à trouver leur place au-delà des blessures récurrentes. Le marathon à venir jusqu’à la Coupe du monde (10 matches en 38 jours) et les réceptions de Nantes et Lyon en Ligue 1 dans les dix prochains jours devraient confirmer l’amélioration et donner de nouvelles indications sur ce que sera le vrai visage du Stade rennais cette saison. .

Par Clément Gavard
Statistiques extraites de Fbref

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